Prénom : Vallile
Nom : Blancrin
Surnom : Griffe d’Albâtre
Parents : Inconnus et non recensés
Sexe : femme
Race : Elfe
Age : 734 ans
Langues : Commun , elfe
Archétype : Lycan
Métier : Reprise de Justice, chasseresse, ancienne brigande de grand chemins, Tueuse à gage à la retraite.
Grande, élancée, à la musculature guerrière, Vallile est une combattante aux traits anciens.
Sa chevelure dense est naturellement blanche, quelque peut grisâtre par endroits.
Ses yeux brillent d’une malice non dissimulée et d’une sagesse que seul l’age octroie.
Son corps est clairsemé de vieilles cicatrices.
Le tout lui donnant une allure de vieille louves au couchant de son existence.
Elle reste une elfe propre, aux vêtements simples.
Ses bijoux sont de bois et d’os très bien travaillés.
Vallile est une combattante, elle a appris a s’adapter a beaucoup d’armes. De l’arc aux mains nues, elle saura se servir des armes qu’elle ramassera sur les morts pendant une bataille.
Elle privilégiera le corps a corps a main nue, aimant cette danse naturelle avec ses adversaires, mais se saisira d’un arc pour abattre un fuyard ou glissera une dague discrètement dans la carotide d’un adversaire inattentif.
Elle saura renforcer les siens pour mieux combattre, sachant avancer en meute autant qu’en solitaire.
Elle possède un caractère bien a elle, d’apparence impulsive, elle sait tout de même se montrer sage, voir froide. Elle aime le calme de l’ombre d’un arbre en fleur comme le fracas des boucliers dans la ferveur d’une bataille.
Elle a un point de vue assez tranché sur la noblesse, cette dernière lui ayant montré bien trop défauts a diriger quoi que ce soit. Cela étant, son éducation dénote avec sa vision, car tout semble indiquer une instruction riche, voir noble.
Dernière modification par Vallile le lun. mai 29, 2023 3:16 pm, modifié 1 fois.
Deux yeux dans le noir, deux yeux qui s’ouvrent et se referment lentement. Je ne vois que les ténèbres. Que mes yeux soient fermés ou ouverts, rien ne change.
De temps en temps, mon esprit me joue un tour, par malice ou ennui. Je vois une clairière, moi, jeune, qui vit de manière insouciante, entourée de quelques amis. Je ferme les yeux et la scène devient plus macabre, je suis couverte de sangs et la lune est à son paroxysme. Je ferme les yeux et la scène change encore. Le macabre a laisser place à l’angoisse je sens le vent filer sur mon corps, le crie des gens au loin. Mais les cris se font de plus en plus ténus. La proie que je suis semble aller bien plus vite que les chasseurs. Je crois que c’était ma première fois. Ou alors la première dont j’ai un réel souvenir. Si loin, j’étais libre.
Je m’endors.
Un couinement me réveille, il est là, mon repas de la semaine est là, je le sens, je le perçois. Ses mouvements sont fébriles, il est anxieux, il sait qu’il est déjà mort. Je ferme les yeux et mon esprit me rejoue un tour. Je me vois fondant sur ma proie, une nuit de pleine lune, une forêt sombre qui me semble si familière. J’entends des bruits de poursuite et je me mets à courir dans le sens des bruits. Je rejoins l’un des miens à la lisière de mon foyer et d’une route, une caravane passant doucement. Une caravane, en pleine nuit, qui finira sa course dans un fossé, son chargement manquera a son destinataire, les conducteurs manqueront a leur famille respective.
Je me revois jouer avec les affaires volées, mes congénères et moi-même mimant une imitation burlesque de noblesse. Dans ma tête résonnent ces rires carnassiers que j’aimais tant. En ouvrant les yeux, mon repas s’est fait la belle, ce n’est pas grave, ce rat juteux reviendra.
Je m’allonge sur le sol, il est froid et humide, mes chaînes me gênent un peu. Je prends une lente inspiration et divague lentement dans un sommeil peu réparateur. Je me réveille en ville, une grande ville, je vois des avis de recherche divers et variés sur les murs, je reconnais un ami a moi ou deux, je vois mon nom marquer sur un autre. Belle prime, ça va intéresser du monde, peut-être trop. Mais bon les guerres ont saigné les royaumes plus que mes tribulations nocturnes. Ils peuvent mettre la prime qu’ils veulent, il n’y a bien que des paysans ou des infirmes qui restent ici. En rentrant au camp je les vois s’affairer à remballer, je comprends qu’on change de crèche. Je regarde ma belle forêt sombre pour la dernière fois. Je le sens au fond de moi, c’est la fin de la belle vie et le début des emmerdes. Des goûtes d’eau sur le front finissent par me sortir de mon vieux rêve.
Je me relève doucement, collant ma tête contre le mur de la cellule, j’entends des bruits de pas et mes yeux se ferment. Les bruits de pas deviennent clairs, des bottes, en rythme rapide, on me demande de patienter, et un majordome me fait rentrer dans une pièce, son patron me regarde d’un air dégoutter, mais il me commande un meurtre, le jouvenceau de la famille adverse. Je hoche simplement la tête et je pars accomplir ma basse besogne. On ne le dira jamais, mais tuer c’est mieux que le cul, et si en plus c’est payé, je ne vais clairement pas me priver. Les guerres idéales, terrains fertiles pour le meurtre bien pourri. Mais une chose me reviens à l’esprit, je suis seule maintenant, ou sont les autres ? Ha oui, ils sont morts il y a des dizaines d’années. Je suis un peu triste quand les geôliers viennent faire grincer la porte de ma cellule.
« Matricule 0319-E, tu sors de ta fange, t’es libre salope. »
J’entends le grincement des serrures de mes entraves, et je sens des mains lourdes me sortir sans ménagement de mon trou à rat.
« 0319 ? Putain, elle est ici depuis combien de temps ?
-Un siècle ou deux, cette pute a bouffé tous ses quo-détenus alors gardes bien les mains loin de sa gueule, elle n’a pas l’air, mais je suis certain qu’elle peut encore en tuer un ou deux dans cet état pitoyable.
-Merde...
-Tu l’as dit gamin. Allez, on la fiche à l’eau, on lui file des frusques et on la jette dehors, ça sera plus notre problème après. »
Les gardes me jettent sans ménagement dans un bassin, histoire d’éclaircir la crasse. La fraîcheur de l’eau me réveille durement, comme une grosse gueule de bois de deux siècles ou plus. Je ne me souviens plus de qui je suis, si longtemps sans voir le jour, tout m’aveugle. Je me retrouve à la sortie d’une vieille prison de Gludin, vêtue d’une vieille robe à troues.
Je vois mon reflet dans une flaque, je ne me reconnais pas, j’ai l’air famélique. J’avance dans un chemin, je sens la terre chaleureusement cuite par le soleil à mes pieds, ce même soleil qui m’aveugle toujours. J’ai tellement faim, mais je n’ai pas la force de chasser un petit rat.
Je titube lentement sur le chemin, toutes ces odeurs, qui viennent s’offrir a moi, j’avais oublié à quel point la faim pouvait tirailler.
La faim, la meute me manque.
La faim, je ne reconnais rien.
La faim, ou suis-je ?
J’entends des voix me parler, je sens des gens me porter. Et le noir, mon esprit me joue un dernier tour. Je me retrouve en train de courir dans une clairière. Une flèche me frôle, mais je continue ma course. Une flèche me touche et me ralentit. Une lance me perce et m’arrête définitivement. Des soldats me tirent sans ménagement de la clairière à une cellule. Ma respiration est saccadée et les râles de souffrance ponctuent cette dernière. Une odeur terrible me sort de ma torpeur, je me réveille dans un lit. Des siècles que je n’ai pas sentirent un lit. Quelqu’un me force à boire un truc peu agréable, un goût de médicament peu agréable.
On soigne ma condition, et on me demande mon nom.
Mon nom. Je l’ai sur le bout de la langue.
« 0319 »
Non ça n’est pas mon nom, je le sais.
Je sens de la viande non loin, merde je tuerais pour de la viande.
Je me rappelle, maintenant que j’ai le doigt qui glisse lentement sur ce morceau de viande.
Ma faim se contente petit à petit et mon nom résonne dans ma tête.
« Vallile Blancrin »
Les gens finissent par me laisser tranquillement dans le lit. Et je sombre dans le sommeil, cette fois mon esprit me laissera tranquille.
Je passais dans les rue marchandes de Gludin, à la recherche d’un repreneur pour quelques cuirs et un peu de viande, quand je suis tombée nez à nez sur un arc en piteux état. La corde fatiguée, les branches malmenées et la poignée maltraitée.
« je vous l’échange si vous voulez »
Un homme se tenant derrière son comptoirs me regardait.
« Vous avez pas l’air de rouler sur l’or, donc, je vous l’échange si vous voulez.
-Et contre quoi ?
-Je ne sais pas, qu’avez vous a proposer ?
-J’ai de la venaison, fraîche du matin.
-6 livres de venaison et cet arc est a vous.
-Il est délabré.
-4 livres, mais je fais un effort. »
Je déposais un sac sur le comptoirs et repartait avec un arc en fin de vie.
Je n’ai jamais été très douée en affaire.
En explorant les plaines au nord de Gludin avec un groupe hétéroclite d'aventuriers, je suis tombée sur les reste d'une ancienne expédition, un squelette blanchi tenait un long poignard fatigué. Il n'allait pas manquer a son actuel porteur aussi je décidais de m'en attribuer la propriété.
Cette arme émoussée avait tout de même besoin d'un coup de neuf, mais la décrasser et lui rendre sa dangerosité était un petit travail a ma portée.
les pas des aventuriers que j’accompagnai se rapprochaient, donc je rangeait ce poignard dans mes affaires et me mis a chercher du regard l'horizon. Peut-être le fourreau de la dague était-il dans le coin ?
Les aventuriers discutaient et avançaient d'un pas lent, ils ne semblaient pas avoir remarquer ma petite appropriation.
