Description physique : Ilhiana est une très belle sombre. Ses jambes interminables lui donne une démarche sensuelle et gracieuse. Ses beaux cheveux blancs comme la lune sont souvent attachés en une queue de cheval pour faciliter ses mouvements harmonieux. Cet aspect très avantageux est cependant troublé par son attitude distante et fuyante. Elle porte un étrange tatouage blanc dans le cou qui semble être autre chose qu'une décoration...
Comportement social :Très distante et froide. Elle scrute chaque personne, chaque attitude et chaque lieu comme si elle fuyait quelque chose ou quelqu'un. Extrêmement à fleur de peau. En situation plus sereine, elle peut être très aguicheuse.
II - Fiche Personnage
Âge : 131 ans
Alignement : Chaotique neutre
Archétype : Aucun
Compétences : discrétion (utilise les ombres), poisons, torture
Combat : Dagues, poignards, lames courtes
Magie :
Métier : Assassin
Situation financière : pauvre, réserve tous ses moyens financiers pour son apparence
Comportement social :Très distante et froide. Elle scrute chaque personne, chaque attitude et chaque lieu comme si elle fuyait quelque chose ou quelqu'un. Extrêmement à fleur de peau. En situation plus sereine, elle peut être très aguicheuse.
Caractère : Impulsive, femme fatale, impitoyable. Mais cela cache sûrement autre chose.
Type d’éducation reçue : A suivi le fanatisme et la Foi en shilen qu'elle rejète à présent. Elevée comme une "chose", un "outil".
Croyances : Les Dieux ne sont que des sources de problème.
Relations avec les races : Pas de spécificité, elle se méfie de tout le monde.
Dernière modification par Atos le ven. janv. 27, 2023 6:14 pm, modifié 1 fois.
Tout lecteur un peu sensible est conseillé de ne pas lire ce qui va suivre. Merci de la compréhension de chacun.
III - Histoire
1) - Tout n'est que ténèbres
"Tu es non désirée, tu es non voulue
On t'as rejetée, laissée seule et nue"
Un coup est porté au visage. Sec, fort, précis. Le goût du fer dans la bouche l'envahit. Alors elle crache. Une fleur carmine éclot sur la pierre froide du temple.
Elle relève les yeux dans un air de défi. Son mentor sourit cruellement, satisfait de sa réaction.
-Enfin tu nous montres quelque chose d'intéressant…
Puis le poing vient s'enfoncer dans son ventre, lui faisant vomir du suc gastrique qui lui brûle la gorge en remontant le long de son œsophage.
- Tu n'as rien! Tu n'es rien! Personne ne t'aime ou t'apprécie. Tes parents t'ont vomit sur cette terre, dégoutés de ton existence ils t'ont laisser croupir dans le caniveau. Jamais la lumière ne se posera sur toi!
Le petit groupe de spectateurs ricane dans l'ombre. Les initiations sont toujours de si plaisants spectacles à assister.
Alors qu'elle retrouve son souffle on lui plante une aiguille dans la nuque pour la faire hurler; puis une seconde. La sinistre assemblée défile avec un plaisir non dissimulé pour se délecter de sa douleur, aiguille à la main. Les membres du culte prenent leur temps pour enfoncer chacun dans une procession macabre leur pointe de métal dans sa colonne.
L'homme reprend alors d'une voix coupante comme un rasoir :
- Délecte toi de cette souffrance! C'est la seule caresse que recevra ta peau, le seul réconfort que tu puisses mériter dans ta chienne de vie!
La sombre regarde son bourreau avec de la haine dans ses beaux yeux violets.
- Je vois des promesses dans ton regard! Mais ce n'est que du vent!
Il tend une main aux doigts longs et osseux et les chaines se détachent. Un rire fou lui prend alors qu'il l'enjoint à venir l'affronter.
Alors elle ferme les yeux, genoux à terre, prend son inspiration, et s'élance.
Le combat est terriblement inégal. La jeune femme n'a pas l'expérience, ses blessures l'handicapent. Ses pieds nus glissent sur le marbre glacé. Soudain, elle croit voir une ouverture! Elle tente de placer un coup mais son adversaire dévie le crochet et lui fait une clef de bras. Un craquement. Horrible. Un hurlement. Elle tombe à genoux.
- Tu es faible, si faible. Je commence à croire que nous perdons notre temps, n'est-ce pas chers amis?
La foule dans l'ombre pousse un cri de satisfaction. Qu'elle meure! Elle a eu sa chance!
Accroupie, dans l'obscurité, la sombre vaincue respire avec peine. Sa vue se trouble. Son bras droit n'est plus utilisable. Le sang remplie sa bouche et une perle écarlate coule de ses lèvres pulpeuses. Elle se lève lentement. Elle n'est plus que haine et rage meurtrière.
Alors elle s'avance face au vainqueur qui lève sa lame pour clore le combat. Elle voit dans ses yeux le triomphe et la moquerie. Elle lui crache son sang au visage, profite qu'il soit aveuglé, saisit la lame de ses mains, plante la lame dans sa gorge et tirant d'un coup sec, lui arrache la trachée.
Une pluie fine d'un rouge vermeil inonde son visage dans les hurlements délirants de la foule.
Là, nue, blessée, tremblante de rage, la jeune femme a le regard dans le vide tandis qu'un adepte se dégage de la masse grouillante et criante.
Il lui attrape la gorge et pose sa main sur son cou. Une lueur d'un vert livide émane de sa paume. La douleur est affreuse. La jeune femme a l'impression qu'on lui arrache tous les nerfs du corps un à un. La souffrance dure. Une heure? une journée? Un mois?
Sa conscience s'effondre, son âme est détruite, son avenir tout tracé :
- Tu as été choisie par Shilen : tu seras une de Ses lames frappant dans le noir, Ilhiana! murmure l'adepte.
Rappel : contenu violent, personnes sensibles s'abstenir
2) - Fuis : ta ruine te rongera!
la pluie tombe lentement sur les toits de Gludio. Le clapotis des gouttes sur l'ardoise masque le bruit feutré de ses pieds nus sur le toit.
La nuit avait posé son plus profond voile d'ombre depuis plusieurs heures déjà. Ilhiana profita de cette obscurité pour se laisser glisser sur le balcon en contre-bas. La "Veuve Sombre" était prête à frapper une fois de plus.
Sans un bruit ses pieds heurtent le bois de la terrasse. Elle pose ses mains sur la porte fenêtre et entrouvre les battants pour faire glisser son corps dans la pièce. Elle progresse courbée, cherchant sa cible en progressant dans les couloirs de la résidence. Comme on lui avait indiqué, elle serait seule dans la maison, lui laissant le champs libre.
Elle arrive devant la chambre à couché. Poussant les battants elle pénètre dans la pièce sans un bruit et se jetant sur le lit plaque sa main sur la bouche de son client.
Deux billes bleues regardent la sombre d'un air apeuré. Deux petites mains s'agrippent à la sienne pour ne pas étouffer. Une poupée de cuir regarde la scène de ses yeux livides.
Une larme coule sur la joue d'Ilhiana tandis qu'elle porte la main derrière son dos pour sortir sa lame. Avec la dague elle soulève la chemise de nuit de la fillette. Prenant une profonde inspiration elle commence à entailler la peau de l'enfant qui se débat, inscrivant un macabre message. Puis, avisant son entrejambe, elle pointe le tranchant de sa lame et insère lentement le métal froid entre ses cuisses, pressant fort de son autre main la bouche de l'enfant dont les hurlements étouffés reprenaient de plus belle. La lame cherche... elle ravage, elle détruit.
Puis, voyant que la fillette a perdu connaissance, Ilhiana retire la lame, enlevant la main de sa bouche et tourne les talons pour s'enfuir.
Elle laissa là l'enfant dont l'intimité avait été ravagée, gisante, avec pour seule explication un mot gravé dans la chair : "Shilen vous punit."
En sortant de la maison, la sombre s'arrêta sur le parvis. Elle devait décamper. Sa mission avait été accomplie. Une de plus... Mais une de trop.
Elle laissa choir son arme ensanglantée et s'attrapa la tête, ses larmes coulant en silence.
C'est fini, tout est fini. Son âme était définitivement souillée, mais elle ne serait plus jamais l'instrument de ces fanatiques. La "Veuve Sombre" était morte en même temps que l'innocence de cette fillette.
Brisée, Ilhiana se releva, prit sa dague et fila dans la nuit.
Dans l'obscurité, un homme encapuchonné regardait la silhouette féminine se dissiper dans les ténèbres à mesure que sa course l'éloignait de cet enfer. Retirant de ses deux mains le bout de tissu qui dissimulait son visage, il ricana doucement.
- Où crois-tu pouvoir fuir comme ça ma belle? murmura-t-il pour lui même. Tu nous appartiens... Tu ne peux te cacher de Ses yeux...
Il tapota son cou en écoutant les pas de la jeune femme brisée disparaître dans la nuit.
(attention contenu très violent qui peut heurter votre sensibilité)
Ilhiana retournait sur les terres sombres pour récupérer ses affaires avant de disparaître. Il lui fallait rapidement quitter la région, mais elle ne pouvait se résoudre à laisser certains objets derrière elle.
Elle se laissa aller à ses plus anciens souvenirs alors qu'elle se faufilait dans les ombres des arbres morts du marais... Son esprit se mis à errer dans les méandres de son passé : là où tout avait commencé.
J'ai froid...
Je suis seule...
Maman, Papa, vous m'avez abandonnée. Le dernier contact avec toi papa c'est ton poing qui s'écrase sur mon visage et me jette au sol pour sentir la douce caresse de la pierre trempée sur ma peau.
Je nage dans le caniveau, l'eau putride des égouts se mêlant à la pluie pour s'insinuer dans ma gorge.
Je tousse.
Je crache du sang.
Mais quand je relève les yeux, vous n'êtes plus là.
J'ai froid...
Je suis seule...
L'homme encapuchonné me regarde avec un sourire étrange. Il me prend la main et me tire derrière lui. Alors je le suis.
Il me fait monter sur son cheval et me charge comme une poupée de chiffon. Je suis petite, je suis faible...
Alors que nous traversons des terres que je connais pas, il finit par mettre pied à terre et m'emmène dans les profondeurs d'un vieux temple enseveli.
Des dizaines de paires d'yeux me scrutent, des mains me touchent, me caressent là où je n'ai pas envie. Je grimace et gigote pour montrer mon refus.
Je suis alors attrapée par les cheveux pour être jetée en bas des marches. On me retire mes vêtements. Je passerai la nuit dans les bras de tous ces hommes qui m'utilisent pour assouvir leur envie.
Alors que je git au centre de la pièce sur le granit, un rire me fait reprendre un peu conscience.
On m'empoigne pour me jeter dans une cage.
J'ai droit aux restes des chiens. J'ai froid...
Je suis seule...
Les premières semaines se passent ainsi. On me sort de ma cage, on me trempe dans une bassine d'eau pour me laver un minimum avant de me violer à tour de rôle.
La journée se conclue par le "travail du corps". On m'enchaine à un mur, nue, les bras écartés, et on me frappe à coup de poing.
On brise mes os, couvre ma peau de sang... le mien... J'apprend à aimer ça.
Puis on me soigne afin de me préparer à la journée suivante.
J'ai froid...
Je suis seule...
Premier combat... je dois me battre pour survivre face à un vieux chien. Je pars désavantagée, pour manger je n'ai droit qu'à ses restes.
Mais je le hais... Ma haine m'étouffe et me donne une force sans limite. Alors que sa mâchoire se plante autour de mon cou je plante mes pouces dans ses yeux pour le faire lâcher.
Je n'en reviens pas d'avoir encore envie de continuer. Je creuse dans ses orbites alors qu'il hurle de douleur et je me nourris de cette violence. Je hurle ma joie et je lui arrache tout ce que je peux, nerf optique, lambeaux de chair... On m'arrête car le chien est mort depuis longtemps.
Les hommes autour de moi caressent leur verge, excités par la violence dont j'ai fait preuve.
On ne me tape pas cette fois... je suis violée avec "compassion" et on se dispute ma viande. J'ai froid...
Je suis seule...
Les années passent ainsi... Les combats changent et je me rend compte que je ne suis pas la seule dans cet endroit.
Bientôt je suis mise en concurrence.
Une concurrence pour le combat, une concurrence pour satisfaire les hommes.
Je fini par tuer ma première personne. Une sombre aux cheveux noirs. Elle finit de bouger et ses yeux sans vie restent rivés vers le plafond alors que je la libère de son tourment.
Mais le mien continue. Je suis prometteuse.
Les hommes déchirent mes entrailles avec leur envie, mes seins commencent à pousser et je les excite de plus en plus.
J'ai froid...
Je suis seule...
On m'apprend à me battre avec une lame. A attaquer dans l'ombre. On écartèle mes membres et on broie mon dos pour m'assouplir. Je deviens de plus en plus affutée.
J'apprend à charmer, à séduire mes proies. Je deviens de plus en plus une jeune femme et plus une petite fille. Mes courbes se creusent et rendent fous les hommes. ON m'apprend à me servir de mon corps comme d'une arme.
On me parle de Shilen. De le fourberie dont elle a été victime, on m'apprend à détester les autres. Détester tout ce qui vit. On cultive ma haine dans la souffrance.
La caresse du fouet est la seule douceur dont je peux rêver.
J'ai froid...
Je suis seule...
Bientôt je serai marquée au cou.
Bientôt je serai une Main de Shilen.
Bientôt je deviendrai... la Veuve Noire.
Ilhiana sorti de ses pensées alors que l'auberge apparaissait dans la brume. Elle s'engouffra rapidement dans le hall d'entrée pour monter quatre à quatre les marches et prendre ses affaires dans sa chambre. Elle se saisit notamment du médaillon pour lequel elle était revenu et quitta sa chambre par la fenêtre pour disparaitre dans la nuit.
(attention contenu très violent qui peut heurter votre sensibilité)
La belle sombre contemplait les nuages de spores au loin rattraper sa course... elle pouvait apercevoir les Grandes Tisseuses courir de leurs longues et immondes pattes sur les terres stériles. Alors elle accéléra. Son souffle chaud s'échappant de ses lèvres pulpeuses, ses jambes longues et galbées la propulsant vers l'avant. Elle agrippa la branche de l'arbre mort pour se balancer et se propulser vers l'avant, retombant souplement sur un tronc mort flottant à la surface du marécage. Elle contemplait les terres désolées du territoire sombre. Bientôt cet endroit ne serait plus le même. Alors qu'elle traversait le marais, son esprit se perdit à nouveau dans les souvenirs du passé
J'ai chaud...
J'ai la haine...
Ma lame dévie la sienne, son poing trouve ma mâchoire et je suis projetée en arrière. Aujourd'hui je n'affronte pas une autre fille... mais un garçon. Il est plus fort que moi, mais je suis plus agile. Et surtout beaucoup plus vicieuse. Alors qu'il se jette sur moi je fais mine de ne pas réagir à temps pour que sa lame se plante sur mon côté. J'empoigne alors son poignet pour que son arme reste en moi. Mon sourire est horriblement mauvais alors que je hurle mon rire en plantant ma dague dans sa tempe, perforant son crâne et faisant gicler sa cervelle par le trou de sortie.
Les adeptes se lèvent tous d'un bloc en criant d'extase alors que mon adversaire s'effondre, retirant sa lame de mon flanc. Le sang coule et je tombe à genou. Je plaque ma main sur la plaie alors que les soigneurs viennent me sauver.
Une victoire de plus...
J'ai chaud...
J'ai la haine...
Mes hanches ondulent au dessus du bassin de l'elfe. Son regard semble perdre la raison alors qu'il agrippe mes seins et que je gémit de plaisir. Mon périnée vient serrer sa hampe plus fort alors que mon dos se cambre et que ma chevelure virevolte dans les airs, projetant des petites gouttelette de sueurs. Il me regarde comme une déesse. Jamais il n'a connu telle ivresse.
Je le sens commencer à pulser, au bord de l'extase. Alors j'empoigne la dague sous l'oreiller et plante profondément ma lame dans son sternum.
Je suis aussi profond en lui, que sa verge en moi. Au moment où je sens sa vie partir, je sens également une douce chaleur inonder mon intimité... je jouis de cette vie que je prend.
J'ai chaud...
J'ai la haine...
Le Comte est mort, je rentre au temple et je me fais copieusement attraper par les cheveux. Je ne suis pas d'humeur à jouer alors je fais une clé de bras à mon agresseur et lui brise le coude.
Trois hommes se saisissent de moi... je n'ai pas choisi la bonne personne pour me défouler.
On m'enchaine et on me fouette. La lanière déchire ma chair et les coups pleuvent dans mes côtes. Je hurle de rire et de plaisir...
"oui... tuez moi, massacrez moi!" Je ne suis plus qu'un tourbillon de violence et de souffrance. Mon instructeur hoche doucement, fier de sa création.
La Veuve Noire est sur toutes les lèvres à présent... Je deviens l'emblème de leur secte, mon seul nom suffit à faire sombrer dans la folie nos adversaires.
Alors les mages prennent soin de mon corps, lui retirant les marques et cicatrices pour que ma peau reste immaculée, on sacrifie des centaines de prisonniers pour ces rituels, leur hurlements envahissent mes oreilles.
J'ai chaud...
J'ai la haine...
Ilhiana sortit de ses pensées alors qu'une immense araignée lui barrait la route. Cette monstruosité était loin devant le nuage de spore pourtant.
Elle esquiva un coup de patte surpuissant qui brisa en deux l'arbre mort derrière elle et roula sur le côté pour repartir à toute vitesse, elle voyait les montagnes qui menaient à la région de Gludin. Si elle arrivait à les franchir avant d'être rejointe par le nuage de spore, elle serait sauvée.
