I] DESCRIPTION DE PERSONNAGE
Nom : D'Veldrin. (Inconnu de tous, sauf révélé par GM ou Frisson)
Prénom : Inconnu.
Surnom principal : Frisson.
Parents : Inconnus.
Titre : Inconnu.
Sexe : Masculin.
Race : Sombre.
Langues parlées : Commun, Sombre.
Description physique : De taille moyenne, le corps aiguisé pour la souplesse et la rapidité. La plupart du temps en armure de cuir, renforcée aux points vitaux. Peau grise, yeux bleus clairs, cheveux gris descendants jusqu’aux épaules. Assez souvent encapuchonné.
Comportement social : De manière générale sur la réserve, il n’aime visiblement pas trop la foule et restera un peu à l’écart des grands rassemblements. Il ne révèle jamais volontairement sa vraie personnalité en publique. On aura la plupart du temps du mal à le cerner, sauf dans les rares moments où il interviendra quand sa patience sera à bout.
II] FICHE PERSONNAGE
Type de personnage : Secondaire.
Age : Environ 400 ans.
Archétype : Sans.
Métier : Tavernier/Cuisinier.
Compétences :
- Combat : Rapproché, dague ou double dague. A distance à l'arc.
- Magie : On lui prêterait des dons pour manipuler les ombres.
Alignement :Loyal mauvais. Neutre mauvais.
Maison-famille : D'Veldrin, ex-vassale des Draken.
Clan : Les corbeaux.
Situation financière : Étrangement bonne.
Caractère : Changeant en fonction de ses interlocuteurs ou de la situation dans laquelle il s’est fourré.
Type d’éducation reçue : A première vue militaire type éclaireur/assassin, mais ses manières peuvent parfois trahir une éducation des hautes sphères.
Pensée politique : Difficile à percevoir.
Croyances : Dévotion envers Shilen.
Préjugés : Ne manquera pas de rappeler à quiconque le mérite que si certains ne s’étaient pas pris pour des dieux, la situation du monde serait toute autre. Autrement, il jugera chaque individu au cas par cas.
III] HISTOIRE
Gludin, ville au bord de l’implosion. Trou à rats qui attendent la fin… Si Gludio tombe, cette ville sera engloutie en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « éphémère ».
La plupart des civils souffrent de malnutrition à cause de la famine, et pleurent leur sort en faisant de l’esbroufe envers l’autorité restante. Ces idiots ne peuvent même plus prier, sauf pour implorer qu’on abrège leur souffrance.
L’économie s’est effondrée, même la noblesse est ébranlée dans la chute de cette ère. Le monde est jonché de ruines d’anciens empires qui se croyaient immortels, bientôt celui ci fera partie du passé également.
Ils se sont crus supérieurs, ils se sont crus invulnérables, ils ont oublié ceux qui ont fait les mêmes erreurs qu’eux dans des temps immémoriaux et qui ont subit la colère des dieux. Malheur à vous, si vous êtes encore vivants, vous qui vous êtes inventés des traits divins. Que votre châtiment soit long et remplit de douleur, comme celle qu’endurent aujourd’hui ceux qui subissent les conséquences de votre démesure.
« Hé toi le sombre ! »
Le tavernier qui venait de le tirer de ses pensées posa une maigre ration ainsi qu’une boisson en face de lui.
« Voilà c’est servi. »
Le pesant d’adenas était lourd en retour, mais bien moins que le regard de tous les miséreux autour qui contemplaient celui qui pouvait encore se payer un repas dans cette taverne miteuse.
Il rabattit un peu plus son capuchon alors que plusieurs badauds chuchotaient entre eux, sans le quitter des yeux. Il n’attendit pas plus pour entamer son « repas », une petite portion de pain pas tout à fait sec et quelques fruits.
« Hé mon gars, j’peux en avoir un morceau ? J’ai rien graillé d’puis trois jours ! »
Il se figea un instant, puis soupira intérieurement. La première phrase était sortie, suivraient les autres…
« Moi d’puis quatre jours ! J’peux avoir un morceau aussi ? »
Et ça continuait, alors qu’il se contentait d’ignorer tout simplement qu’on lui adressait la parole. Il s’était mis à l’écart comme il le fait toujours, il était passé inaperçu jusqu’à ce que le patron fasse la lumière sur sa présence avec toute la finesse d’un rustre aubergiste.
Il connaissait déjà la réplique suivante, comme un éternel recommencement, de taverne en taverne.
« Hé ! Tu pourrais au moins nous répondre! »
Il tiquait légèrement en sentant la colère naissante dans la voix de son interlocuteur à l’estomac dans les talons. Les uns confirmaient, d’autres commençaient à se lever et s’approcher. Inévitablement, la faim rapprochait l’affrontement à grands pas. Il était prêt à tous les recevoir, ces êtres fragilisés ne demandant qu’à souffler leur dernier soupire. Sa main discrète s’était déjà glissée jusqu’à la poignée de sa dague, son bras prêt à se détendre pour calmer à jamais le premier qui oserait faire preuve de trop d’ardeur à son encontre.
Un imprévu de petite taille marqua un temps d’arrêt pour l’assemblée. Les yeux noisettes, la peau sur les os, un vulgaire linceul en guise de vêtement, les cheveux et la peau sales. Les adultes restèrent figés, ne sachant pas comment la sombre silhouette réagirait. Le petit être s’était flanqué juste en face du sombre, et le dévisageait alors qu’il s’apprêtait à mener de sa main gauche un autre morceau de pain à la bouche.
Frisson marqua un temps d’arrêt, laissant même le jeune voir son visage. Après un instant à le regarder, il déplia le bras pour tendre le morceau de pain à l’enfant. Ce dernier s’empressant de l’engloutir, le sombre tourna le regard vers les hommes autour, qui n’osaient toujours pas bouger.
Après un regard qui signifiait toute sa gratitude, l’enfant reçu le restant de pain directement, les yeux brillants. Mais alors qu’il s’apprêtait à décamper avec son précieux butin, la réalité de la pauvreté de ce monde l’immobilisa aussitôt. Ils étaient, pour certains, prêt à bondir telle des bêtes pour arracher des petites mains ce qui calmerait un temps leur faim.
« Regardez vous, si la honte pouvait vous nourrir vous seriez tous repus. »
D’un geste tout aussi bref qu’inattendu, il plantait sa dague sur la table, marquant ainsi la ligne rouge qui signifierait très certainement la fin d’une vie au moment où elle serait franchie.
« Assieds toi petit, et mange. » Reprit le sombre d’un ton autoritaire. L’enfant ne se fit pas prier.
Ils grognaient leur mécontentement, ils juraient, mais pas un n’osa répondre ni même s’approcher. Ou du moins, pas tant que le sombre les fixait. Il attendit que l’enfant ait terminé, pour avoir ensuite son attention.
« Tu vois gamin, si tu ne veux pas finir comme eux, tu ne dois jamais un jour effleurer l’idée que tu puisses devenir l’égal d’un dieu. Ils paient le prix de ce qu’ils ont laissé faire, toi, tu n’y es pour rien. »
L’enfant écoutait attentivement, bien qu’on pouvait lire dans son regard qu’il ne comprenait pas grand-chose aux paroles prononcées. Frisson lâcha un fin sourire en s’en apercevant, puis lui fit signe de décamper.
Il se leva à son tour après l’avoir accompagné du regard, faisant face à ceux qui le dévisageaient. Les fruits qu’il n’avait pas consommé restaient sur la table derrière lui. Récupérant sa dague, il jaugeait les adultes restants, ceux qui n’avaient pas encore lâché l’affaire. Sur un air un peu plus menaçant, il terminait cette entrevue déplaisante… avec une pointe de provocation.
« Les bouches sont chères à nourrir,
Pour le bien commun,
N'hésitez donc pas à mourir,
Si vous n'avez plus de lendemain. »
Il levait sa dague en pointant un à un ceux qui se dressaient devant lui.
« Toi qui ne crois plus en ta survie,
Toi qui n'attends plus rien de la vie,
Fais honneur à ta patrie,
Un simple petit Frisson... suffit. »