[Sombre] To'Ryll Draken

[Hellymaine]

Nom : Draken
Prénom : To'Ryll
Surnom : La Sang-Pitié
Parents : Vraz Draken
Titre : Baronne.
Sexe : Féminin
Race : Sombre
Age : 152 ans en 1123.

Langues parlées : Commun, Sombre

Description physique : D’une musculature assez prononcée cachée sous sa lourde armure, elle n’en est pas moins féminine. Ses longs cheveux irisés se déversent sur ses épaules, couvrant ainsi ces dernières et une partie de sa poitrine. Deux fines tresses, partant des tempes, se fondent en une seule tel deux ruisseaux se rejoignant. Son visage juvénile et doux contraste avec son regard, d’un bleu glacial, plus mature.

Comportement social : D’une éducation stricte et guerrière, elle aborde tous les sujets de la vie de façon froide et méthodique, ne laissant rien au hasard. Sa devise « Feu nourri qui éteins » est la bannière sous laquelle elle se battra jusqu’à son dernier souffle.

FICHE PERSONNAGE

Type de personnage : Main
Archétype : aucun
Métier : Chasseur
Compétences :
- Combat : Corps à corps épée bouclier
- Magie : aucune

Alignement : loyal/mauvais
Maison-famille : Maison Draken
Clan :


Situation financière : Noble
Caractère : Méthodique et calculatrice.
Type d’éducation reçue : Education stricte et guerrière, elle n’a pas eu une enfance insouciante mais plutôt jonchée d’entrainements, de coups et d’apprentissages rudes.
Pensée politique : ToRyll n’est pas du genre à se mêler de la politique. Elle ne pense qu’à défendre les siens et le peuple sombre des 7 Plaies. En silence, elle regrette le manque de respect que certains ont eu vis-à-vis des Dieux, les tenants en partie responsables des malheurs qui frappent la population. .
Croyances : secret
Préjugés : elle n’a aucun préjugé envers les autres races et agit en fonction de la personne face à elle.

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Quelque part sur les terres de Dion, une petite sombre écoute attentivement son maître d’arme.

Tu es une Draken, tu as le combat dans le sang. Ton père m’a demandé de m’occuper de ton éducation militaire et le devoir sera fait. Que tu le veuilles ou non, ce sera ainsi et pas autrement. Tu peux me tenir tête, je ne te lâcherais pas. Est-ce bien clair ?

Le ton était calme mais tranchant. La petite sombre regardait de ses grands yeux bleus glacials cet homme face à elle. Elle ne bronchait pas, ne pleurait pas, son visage restant sans expression.
Elle reste assise un moment face à lui sans bouger.

Et bien, lèves toi ! le travail n’est pas terminé !

Au vue du ton utilisé, il semblait clair que cet individu commençait à perdre patience mais la petite sombre ne bougeait toujours pas. Pas un seul mouvement… pas une seule parole … Seul le vent commençait à se lever et les rares oiseaux encore dehors disparaissaient petit à petit du ciel.
Il était tard .. le soleil terminait sa ronde les plongeant tout deux dans un halo orangé.

Le maître d’arme haussa encore une fois le ton, envoyant un bouclier en direction de la petite sombre. Elle ne bougea toujours pas en le regardant tomber à ses côtés. Pas un seul clignement d’œil, pas un seul mouvement de recul. L’homme poussa un long soupire ..

Si tu refuses, je te laisse là et tu expliqueras à ton père pourquoi tu as passé la nuit dehors.

C’est à ce moment qu’il tourna le dos à la petite sombre et qu’elle décida de bouger.
Elle se releva rapidement, prit son épée et lui fonça dessus pointe en avant.
Ces mouvements furent si rapides qu’elle réussit à lui planter la pointe à l’arrière de la cuisse.
Ce dernier hurla de douleur et de surprise ! Il ne put esquiver la lame mais, fort heureusement pour lui et vu la force de la petite sombre, sa blessure ne fut pas très profonde. En revanche, sa fierté et son égo en prirent un sacré coup.
La petite sombre le regarda un moment, en souriant cette fois-ci. Puis elle lui adressa la parole :

Nous pouvons rentrer je pense, le soleil a presque terminé sa course et vous êtes blessé. Mon père sera ravi de votre travail et sera fier de moi !

[Elhiniss]

BG validé

[Hellymaine]

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To'Ryll, viens me voir...

Vraz, figure emblématique de la Maison Draken, celui qui nous a menés là où nous sommes...Son père.
Elle s'avança d'un pas calme bien que son cœur batte la chamade dans sa poitrine. Il était si difficile à cerner .. même pour elle qui passait son temps à l'observer. Pourtant, à n'en pas douter, il est et restera son modèle. Il est le Pilier, le Protecteur, l'Intransigeant, le Juge et son premier et seul Maître qu'elle respectera à jamais.

Elle se doutait de la raison pour laquelle il lui avait dit de venir la voir. Encore une confrontation avec son frère Cédéric, To'Ryll était bien trop susceptible et l'humour particulier de ce dernier avait tendance à la faire sortir de son calme.

Il va falloir grandir ma fille. Cédéric aime te taquiner et t'apprécie. J'aimerai ne plus entendre des rumeurs de discorde entre vous deux. Une Maison avec des querelles est une maison avec des failles.
Vous êtes la prochaine génération et je ne tolèrerais aucune divergence entre vous.

Son ton était calme mais dur. Il la regarda longuement mais elle ne s'autorisa pas à répondre quoique ce soit. Il reprit donc.

Ses compétences lui incomberont un bon nombre de responsabilités diplomatiques. Toi, tu as toujours été un oiseau libre et je tiens à ce que tu le restes. Je doute que tu sois douée en diplomatie et ce n'est pas cet avenir que je te réserve. Toi comme moi, nous savons que l'odeur du Fer et du Souffre fait partie de toi. Tu es une Gardienne du Temple et de notre Maison.

Elle acquiesça en silence, ses yeux bleus fixant ceux de son père puis pris la parole très brièvement.

Je vous promets de grandir.

Il se leva devant elle et sortit de la pièce. Elle n'engagea le pas derrière lui qu'une fois ce dernier hors de la pièce, en poussant un léger soupire. Son cœur avait repris un rythme plus posé. Chaque entretien avec son patriarche était source d'excitation, de respect et parfois de peur. Elle ne savait jamais à quoi s'attendre mais ils étaient toujours riches d'enseignements.

Pensive, elle se dirigea vers son lieu d'entrainement épée et bouclier accrochés, son maître d'arme l'attendant au loin.

[Hellymaine]

Un soir comme un autre. Enfin plutôt comme un autre pour To’Ryll. Les journées se suivent et se ressemblent, la lassitude des combats d’entrainement la gagne. Il est toujours fidèle au poste mais sa posture de combat n’est pas innovante, elle s’ennuie.

Ces entrainements commencent toujours de la même manière, et se terminent aussi toujours pareil. Il y a une certaine routine à l’exercice, routine qui semblerait rassurante pour certains mais pas pour elle.

Mais son père lui a demandé de grandir, alors elle attend... la faute.
La faute qui fera qu’elle prendra un nouveau tournant dans sa pratique ; la faute qui la délivrera de cet ennui et de ce maitre d’arme. Il en est ainsi pour To’Ryll. Si le maître n’est plus capable de garder l’avantage sur l’élève, il en devient inutile.

Peut-être que son père n’approuvera pas, peut-être qu’il la punira sous le prétexte qu’on ne détruit pas une vie ainsi et que chacun peut être utile aux autres. Toujours est-il qu’elle est lasse, lasse de voir tous les jours ce visage et cette posture qu’elle juge bien trop lente. Lasse de devoir supporter les conseils d’un individu qui, jour après jour, semble dépassé au combat avec elle.

Et voilà qu’un jour des plus banals, la faute arriva. Le combat avait débuté comme à son habitude par quelques échanges à l’épée. Elle s’ennuyait, s’ennuyait ! Mais ne baissait pas pour autant sa garde.
Tout à coup, il la surprit ! Ses gestes étaient plus rapides, plus acerbes. Elle s'étonna d'apprécier le combat, la fougue en elle rejaillissant, elle augmenta sa rapidité de combat et son agilité comme réveillée d’un long et pénible rêve.

Le sang... ce fut le sang qui signa la fin de tout. De l’entrainement et du combat d’une vie.
Le coup avait été si rapide, si puissant, qu’il n’avait pu l’esquiver. Son épée tomba à terre et bientôt son lourd corps aussi. Il la regarda avec un léger sourire aux lèvres et marmonna :

Je... le... savais... finir... ainsi…

Elle s’approcha de lui, en silence, et le regarda partir simplement. Son visage n’était ni doux, ni sévère et ne portait aucune trace de satisfaction. L’élève avait dépassé le maître, après tout tel était le but de tous ces entrainements depuis tant d’années.

Elle retourna calmement au village et embarqua avec elle quelques hommes et une civière. Il allait falloir organiser une cérémonie funéraire…


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Les écrits semblent comme interrompus, l’encre utilisée et la fraicheur de cette dernière ayant changé.

[Hellymaine]

Une nouvelle nuit sans trouver le sommeil. Elle se retourne sur son couchage de fortune, une simple palliasse par terre, la lueur de la lune éclaire la nature environnante. Par chance, cette nuit, elle n'a pas eu à dormir sous la pluie battante.. cette petite grotte fut providentielle.. bien entendu, il fallut tuer le résident précédant.
Ceci n'était pas un soucis... Elle posa son paquetage loin de la grotte et observa longuement les mouvements de ce dernier, de loin. Sa vue, comme tous ceux de sa race, était excellente de nuit.
Elle attendit le moment puis, s'approcha à pas de velours. Il n'y avait pas un bruit autour d'eux, même les oiseaux nocturnes avaient cessé de chanter.
Elle s'engagea dans la grotte et sortit sa dague cachée le long de sa cuisse puis, dans un geste vif, trancha la gorge de ce dernier. Cela fera plus de viande pour la cité.

Son paquetage récupéré, elle s'installa donc à l'abri, regardant la pluie tombante, fouettant l'herbe et les feuilles fortement. Le tonnerre se mit à gronder et bientôt un spectacle d'éclairs fit une représentation devant elle.

Elle semblait pensive ... loin d'ici .. son regard se perdant dans la lumière des éclairs. Beaucoup de choses étaient arrivées depuis qu'elle avait quitté Dion et rejoint Gludin. Beaucoup de chose et un bon nombre de rencontres.
Des humains, des sombres, des elfes, des nains, des métisses.. Ils avaient tous le même but, vivre libre sans être sous le joug des plaies et autres calamités mais l'urgence à vivre était conditionnée à la nourriture.



La Faim, le maître mot de cette période. Chacun y allait de sa petite contribution pour nourrir tout ce monde. La population de la cité avait très certainement bondi rapidement avec l'exode des différentes cités perdues sous les plaies.
C'est dans cette ambiance particulière que To'Ryll rencontra un autre sombre. Pas besoin de le nommer, elle le reconnut rapidement. En fait, d'aussi loin qu'elle se souvienne, elle avait déjà vu son patriarche le recevoir plus d'une fois dans leur demeure sans réellement en connaitre la raison mais après tout, elle s'en moquait franchement.
Le même désintéressement s'invita quand à la mission réelle de ce dernier, elle ne voulait pas savoir et ne chercha pas à creuser, ce dernier n'évoqua pas non plus sa mission, juste le fait qu'il veillerait sur elle.
Après tout, dans ce nouvel environnement, il est agréable de ne pas se sentir trop perdu. Un visage familier est toujours rassurant.


L’aumône, elle se remémora aussi ce souvenir dans un ressenti à la fois amusé et dépité. Quelle étrange sensation. Cette aumône fut un moment assez particulier. Pour elle, entre les défavorisés qui criaient famine, les alcooliques qui cherchaient à lancer une émeute et les gardes faisant des excès de pouvoir, le spectacle décadent de la cité était assez mouvementé mais le pire à ses yeux, était la représentation des dirigeants face au peuple. Ces derniers tentant d'apaiser le tout fébrilement... prêt à se souiller de leurs urines de peur d'être pris à parti violemment.

Sans parler de l'odeur, une douce brise soufflait ce soir là, apportant les effluves corporels de chacun. Un magnifique tableau de la situation pitoyable.
Elle était bien consciente que chacun faisait de son mieux mais, à ses yeux, c'était insuffisant. Un bon rappel à l'ordre s'imposait et elle n'était pas au bout de ses surprises.

La bataille qui suivit fut, elle aussi, mémorable. Face à ses fourmis qui leur barraient la route vers Dion, et vers les champs fertiles, il fallait frapper vite et fort.

C'est dans cette optique qu'elle s'engagea à apporter son aide au Colonel Artak, un elfe d'environ 400 ans, soit plus du double de son âge par le biais de la rencontre avec son Lieutenant Celhian, qui semblait de la même génération. D'autres comme elle, prirent le parti de les rejoindre formant ainsi un groupe de volontaires mercenaires pour certains d'entre eux.
Le combat fut un carnage, les fourmis furent repoussées plus loin de Gludin, libérant ainsi les champs de cultures mais à quel prix.

Des blessés et surtout un désordre sans nom. C'est à ce moment qu'elle se rendit compte que la coordination militaire manquait cruellement. Le groupe d'individus dont elle faisait parti courait dans tous les sens, chacun y allant de ses compétences pour tuer un maximum de fourmis.. Dans cette ambiance chaotique, personne ne vit l'embuscade des fourmis par le biais de leur galerie. Elles sortirent en une marrée à mandibules, engloutissant une volontaire qui disparue dans leur galerie.

Première sortie, première victime au sein du groupe.

To'Ryll aussi fit sa première victime.. Une histoire de gamine désabusée des quartiers favorisées emmenée en dehors de la ville par quatre individus malsains.
La petite, que To'Ryll avait rencontré lors de l’aumône, était arrivée en larmes dans la cité accompagnée par deux femmes. Après avoir répondu aux questions, un portrait des quatre individus avaient pu être élaboré ce qui permit d'en retrouver au moins un.

A leur rencontre, il ne semblait pas très coopératif pour suivre le lieutenant présent, présentant une certaine arrogance et fierté. Le combat commença rapidement et l'individu orc tomba au sol mais, maintenu que partiellement, se releva rapidement. Un second combat s'enchaina dont l'issue fut la même. Afin de le maintenir au sol, To'Ryll l'enjamba et posa la lame aiguisée de son épée sous la gorge de l'orc. Son poids couplé à celui de la lourde armure suffirent à le maintenir au sol mais ce dernier, dans un élan de folie ou de loyauté envers son patron, s'entailla la gorge volontairement après avoir donné un nom...

To'Ryll se retrouva avec ce liquide chaud recouvrant le corps de l'orc et le sien par la même occasion. Elle se releva en haussant les épaules, d'un air impassible mais, pour ceux la connaissant assez bien, ils savaient qu'elle en serait ravie. Elle se doutait qu'un individu tel que celui-ci aurait deux réponses à leur requête : se livrer sans aucune fierté ou mourir par la lame. Ce dernier décida la lame, pour le plus grand plaisir de To'Ryll.

S'en suivit une fouille en règle de la part du sombre l'accompagnant. Il regarda méticuleusement partout sur le corps de l'orc, à la recherche de documents ou d'un contrat mais ne trouva rien... Sur l'ordre de To'Ryll, il regarda même dans les endroits les plus improbables.. allant jusqu'à provoquer les vomissements chez une elfe qui les avait rejoins mais rien. Il était parti avec ses ordres et l'identité de son commanditaire.

[Hellymaine]

Quelques semaines plus tard, To'Ryll entreprit de rédiger un carnet de bord afin de ne rien omettre lors de futurs retrouvailles.

Le Conseil .. Je me demande encore ce que je fais là...Une belle tablée de politiciens nourris au gras pendant que dehors, ils meurent de faim. La situation est assez comique à vrai dire. A l'extérieur, tout n'est que famine et colère tandis qu'à la tablée, ils se jouent une partie de diplomatie qui n'a pas lieu d'être en temps de guerre, chacun y allant de son petit pique pour gagner quelques malheureux adenas.

Le colonel Artak souhaitait que je sois présente et visiblement le Chancelier Samelin Innadril aussi. Sa missive fut assez surprenante et bien que les jeux diplomatiques ne soient pas mes préférés, je me retrouva donc parmi eux pour Gludio.
Il fallait appuyer les propos du colonel afin de valider une aide pour eux. Quel ennui ... après des discussions qui me semblèrent éternelles, chacun eu la possibilité de s'exprimer et d'apporter son point de vue vis à vis du Conseil.
Il y avait Sieur Adonis et Dame Nath'Rae qui sont électeurs. Oui la cité a proposé à ceux qui donnait 5000 pattes de fourmis et 1 millions d'adenas de devenir électeurs .. encore un moyen de se faire de l'argent.

Enfin bon, toujours est-il que finalement la décision fut actée d'aller soutenir Gludio. De toute manière, s'il avait refusé, j'aurai tenté par moi-même pour rejoindre Cédéric.

Au fait, à mon retour, il faudra m'expliquer la véritable mission de ce sombre que j'ai rencontré sur Gludin , qui se fait appeler Frisson. Je l'avais déjà croisé plus jeune dans les couloirs de notre résidence, je me souviens de ce regard perçant .. il semble être là, entre autre, pour ma sécurité. Doutiez-vous de mes compétences ? ou plutôt aviez-vous peur que je les trucide tous ... J'avoue que l'envie ne m'en manque pas, concernant certain, mais j'arrive à me tempérer.

Nous voilà donc partis pour Gludio, non sans combattre avec certains brigands se trouvant sur notre chemin. Une fois sur place, un individu du nom de Ranji, Général de son état, me confirme que Cédéric est bien vivant, qu'il est même chargé de la trésorerie de la cité. Cela ne me surprend pas de lui, quoiqu'il en soit, je ne pourrai pas le voir. Aucune idée sur l'endroit où il se trouve, aucune preuve qu'il soit bel et bien encore en vie.

Cette idée est omniprésente dans mon esprit mais je ne dis rien, j'observe et j'analyse comme je l'ai toujours fais. Ce Général nous envoie finalement dans une sorte de désert non loin de là, apparemment la Reine des fourmis se trouverait là-bas. Notre mission ? tout simplement la tuer..

Arrivés sur place, du sable à perte de vue et aucune indication concrète pour la trouver jusqu'à la rencontre avec une individue se prénommant Nora Navy. Cette dernière, elle aussi, a fini par se perdre dans tout ce sable mais, après des heures de marches, nous avons enfin trouvé sa cache.
Le combat fut assez sportif, je pris la décision de mettre mon bouclier à la disposition de la cause et encaissa ainsi les coups portés par cette Reine. Elle termina au sol, comme prévu mais, pas le temps de s'attarder que la fourmilière commençait à trembler et à s'effondrer. Nous retournâmes finalement à Gludin... Je ne remis les pieds à Gludio que plus tard .. lorsqu'il fallut affronter un des "chefs" mutant...

Elle posa sa plume un instant puis la nettoya. Son carnet, visiblement assez ancien, retourna accompagner sa dague personnelle dans sa cuirasse de métal.

[Hellymaine]

01 mars

Les choses vont si vite et pourtant j'ai l'impression que nos actions restent sans conséquence, voir empire les choses.
Sur les conseils de ce sombre servant visiblement nos intérêts, je me suis retrouvée électrice de la ville de Gludin.. Je n'aurais jamais cru me retrouver à faire des jeux de diplomatie sous couvert de politique mais il le faut visiblement. Tu sais à quel point je déteste cela, c'est une perte de temps.

Pourtant, avec son accompagnement, je commence à me sentir à l'aise dans ces moments. Je compose, je m'adapte, après tout n'est-ce pas là notre rôle ? Je commence à comprendre pourquoi tu m'as envoyé ici mais je pense que cette mission aurait été des plus difficiles sans sa présence.

A présent, voici les nouvelles :

- A l'Est, aux portes de Gludio, se trouvent des hordes de mutants. Nous avons tenté un repérage et un combat a eu lieu. Si je peux t'écrire ces mots, c'est que nous en sommes sortis victorieux mais la menace est toujours là, étouffante, et nous coupe l'accès pour rejoindre Gludio. Les routes ne peuvent être rétablies mais j'ai pu m'entretenir en privé avec Borko Loup de Fer qui a réussi à passer pour venir demander de l'aide au Conseil et me tenir informé d'un point très important. Cet objectif en tête, nous avons réussi à imposer une vision coopérative des dirigeants des deux cités à Vasgo Fellmere, à voir si cette parole sera tenue, ceci laisserait sa souveraineté à Gludio. L'objectif a été atteint, maintenant je surveille le respect de cette décision. Un individu avec qui nous avons combattu et récemment adopté par la famille Fellmere m'a donné sa parole, j'espère pour lui qu'il ne la trahira pas.


- Gludio : nous avons finalement réussi à arriver de nouveaux en son sein. Quelle curieuse mission je me dois de l’avouer.. Le Colonel m’a donné la responsabilité de cette dernière sans même me donner la totalité des informations alors que le nouveau Général Celhian était présent dans les rangs. J’ai accepté pour Gludio, mais finalement, encore une déception de plus. Le trajet se passant bien mais le début et la fin de la mission fut un carnage auditif. Chacun y allant de son verbe pour faire entendre ses idées sans réellement y apporter du crédit. Je me demande quand est-ce que les choses changeront et que les individus arriveront à travailler ensemble. Je pense me bercer d’utopie dans ce monde où chacun veut s’accaparer le pouvoir pour soi, faisant fi des menaces mortelles auxquelles nous faisons tous face. Je n’ai pas réussi, encore une fois, à voir Cederic … Mafuss Loup-de-Fer me signifiant qu’il était en charge de la garde du Trésor de Gludio.

L’objectif de cette mission fut changé aux derniers moments suite aux informations des éclaireurs. Le nombre de mutant étant beaucoup trop important, et leur artillerie étant extrêmement développée, il fut décidé de prendre contact avec Gludio, de rapatrier les experts en Peste jaune (visiblement certains héros de Gludin auraient été infectés) et de rétablir les forces en présence… Il ne fut que partiellement rempli.
La mission comprenait aussi l’ouverture d’un portail magique entre Gludin et Gludio. Fort ambitieux me dirais-tu et je partage cet avis. Dans ce but, il fut lancé une propagande pour recruter des mages compétents en la matière afin de suppléer Demetri Fellmere. Il avait été évoqué qu’un membre de la famille Navy devait aussi participer. Au final, nous nous sommes retrouvés sans Navy et avec un Demetri Fellmere en piteux état, rongé par la maladie et les liqueurs probablement. Il activa le portail à Gludio puis repartit directement par son biais à Gludin, laissant le seul mage volontaire et les mages de Gludio se débrouiller pour le maintenir ouvert.

Dans toute cette cohue, des individus malades furent évacué ainsi que des enfants et vieillards. Quelques heures plus tard, nouvel échec, le portail avait fini par ne plus être utilisable. Nous n’en connaissons pas les raisons mais certaines personnes m’ont affirmé avoir vu un halo de lumière juste avant.. Espérons que les mutants ne sont pas entrés dans la ville avec leur artillerie lourde…

Petite information ayant son importance : les mutants semblent influencer par une action extérieure, nous ne savons pas encore s’il s’agit de possession ou bien d’emprise mentale uniquement.


- Sur la route de Gludio, un groupement de bandits est installé. Ces derniers ont commis une série d'agressions et de pillages envers le travail des agriculteurs. L'équilibre nourricier est fragile.. Nous sommes allés avec ce sombre dénommé Frisson (cela te parlera certainement), les rencontrer dans l’optique de négocier avec eux. Bien entendu, je l'ai laissé prendre les directives, l'idée venant de lui et le sachant plus agile en la matière. Il semblait à l'aise dans ce rôle et réussit à obtenir un pacte de non-agression tenant sur quelques semaines. Bien entendu, les requêtes furent transmises au Conseil, elles étaient démesurées et le Chef des Brigands le savait bien. Encore une fois, j'eu l'impression de faire face à des enfants ... Ce dernier ayant visiblement une rancune tenace envers Sieur Vasgo et le Général Ranji (si ce nom t'est familier..).

Mais la trêve a été rompue de leur côté, attaquant le marché public de Gludin pendant que nous tentions une nouvelle approche de Gludio. Je connais à présent les réelles capacités de Frisson.

- Au Sud, il a été choisi volontairement de reculer le front, manquant d'hommes pour le tenir. D'après les dernières nouvelles, une nouvelle Reine aurait pris la place et visiblement, d'autres femelles semblent être capables de prendre le relais si cette dernière venait à être tuée. Nous envisageons qu’une offrande conséquente soit faite à la Maphr pour calmer sa colère mais il est difficile pour moi de m’engager dans ces discussions, ce n’est pas mon domaine même si l’idée est intéressante.

Elle referme son carnet et le rangea dans sa cuirasse de métal. Son esprit était préoccupé par tant de choses… Les combats, la fatigue, elle en avait l’habitude. Les conditions de récupération n’arrangeaient rien mais cela ne la dérangeait pas, après tout elle était en vie peu importe ce que cela peut couter.

Non, autre chose la préoccupait mais allait-elle seulement se l’avouer.. Elle qui avait été entrainée si durement, qui ne ressentait pas d’émotions autre que la sauvagerie et la froideur, cette sombre-là avait baissé sa garde, trop confiante de sa formation et il l’avait transpercé comme un vif coup de dague, fatale.

Elle ne s’en rendit compte que trop tard lorsqu’elle apprit ce qu’il est réellement. Son père lui a toujours enseigné de ne jamais regarder ce genre d’individu en face lorsqu’il exerce son art ou qu’il vient de le faire et elle avait obéit !

Pourtant, sa curiosité lui brulait chaque centimètre de chair, elle voulait le regarder mais sa maitrise resta intacte jusqu’à ce qu’il lui donne l’autorisation. Elle fut subjuguée, attirée, mais resta interdite, trouvant une excuse de plus pour garder le peu de distance qui lui restait. Les paroles qu’il prononça à ce moment-là résonnaient en boucle dans sa tête comme une mélodie à la fois douce et effrayante.

Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait autant de difficulté à être celle qu’elle a toujours été quand ils n’étaient que deux. Cette histoire devenait difficilement gérable et pourtant, en secret, elle comptait sur lui pour l’encadrer ou pour lâcher prise qui sait.

Les muscles de son visage se détendirent et un franc sourire se dessina sur ses lèvres en pensant à cela. Après tout, elle était une Draken, elle avait le contrôle et la manipulation dans les gènes et dans le sang et cela ne changerait pas sa façon d’être vis-à-vis des autres. Comme il lui affirma : « Tu ferais une excellente corneille. ».

[Hellymaine]

Elle resta un moment pensive, le regard figé sur le mot Dion. Son cœur était calme mais sa main tremblante. Elle ne s’en rendit pas compte de suite puis, d’un geste vif, elle serra sa plume, la brisant en deux.
Il ne fallait pas perdre pieds, pas maintenant … le roc de la famille Draken devait tenir bon quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe. Elle avait été élevée en ce sens.. Sa force de caractère avait toujours été encouragée. Elle secoua la tête un instant pour reprendre ses esprits puis elle alla chercher une autre plume.

[Hellymaine]

Gludio, nous y voilà.. Elle avait rejoins le Général pour libérer les alentours de Gludio. Libérer la ville était un autre sujet ... elle voyait l'ombre de Gludin planant dessus mais pour l'instant, elle ne pouvait pas y faire grand chose.

Quelques jours auparavant, elle avait été présentée lors du dernier conseil en tant que Maitre Espionne dans ce dernier restreint. Bien entendu, cela avait été négocié en amont et elle savait bien que c'était un moyen pour les Fellmere de la garder à l'oeil.

Mais, après tout, tant qu'elle y trouvait son intérêt pourquoi pas. Et d'ailleurs, ce dernier fut vite servi. Lors de cette réunion, elle fut surprise de voir la Maev'ar arrivant, encadrée par le Général. Ne la lâchant pas du regard, elle écoutait les discussions sur les zombies, les rites religieux et la nouvelle menace sur Gludin. Le moment fatidique pour la Maev'ar arriva. Il fallut se prononcer sur le sort de ses semblables et plus particulièrement de cette dernière.

Elle laissa les autres s'exprimer et poser des questions à la créature. Pour sa part, son choix était déjà fais. Elle ne trahirait jamais sa Maison et encore moins ceux qui avait confiance en elle.

Elle ne prit la parole que quelques secondes mais ces mots furent si aiguisés que la sentence tomba sans trop de négociation, elle ne pouvait exiger la mort sous peine de faire des victimes collatérales dans la cité. C'est ainsi que les Vampires furent admis sous conditions restrictives à accéder à certains lieux limités de Gludin et la Maev'ar, quand à elle, bannie de la cité définitivement aux vues de ces actes précédents.

Elle ne savait pas s'il s'agissait d'une victoire. D'autres éléments appris plus tard lui suggéreront qu'il faudra prochainement tomber le masque. De toute manière, elle ne peut nier le sang qui coule dans ses veines et son surnom tôt ou tard refera surface.

Elle sortit son carnet, attablée à son bureau et prit la plume.

Dion.. mon point d'attache. Je serais probablement bientôt de retour. Je ne sais pas ce que je vais y trouver et encore moins qui je vais trouver.
Ces plaies peuvent changer un individu .. tellement. Je le vois tous les jours et je ne sais pas si je retrouverai le peu de liens tissés par le passé.
Sera-t-il heureux de me revoir ? Les actions menées lui satisferont ? De toute manière, chacun agit selon ses convictions et les miennes n'ont pas changées.
En revanche, mon éloignement a développé mon émancipation.. mais était-ce son objectif ?

Elle referma son carnet d'un geste vif et regarda autour d'elle. Elle resta un long moment à fixer son armure ainsi que ses lames et son bouclier avec un sourire carnassier.
Elle se remémora son chemin .. la petite To'Ryll.. le sang de son instructeur coulant sur sa lame ...ses moments passés avec Archibald à le regarder manipuler les poupées de chaire en s'amusant... son frère et leur combat journalier ... son arrivée ici ... le noble jeu que Frisson lui a appris ... se fondre parmi les autres .. se faire accepter des autres ...

Elle avait rencontré des individus fort intéressants... la lycan ... le dragonnier ... le duo fraternel ... une sombre n'ayant pas sa langue dans sa poche. Elle eu un léger sourire en y pensant, laissant divaguer son esprit d'hypothèses en hypothèses, analysant ces derniers mois.

Quelqu'un toqua à sa porte et la fit sortir de ses pensées. Elle se releva et alla ouvrir. Archibald et Frisson se tenaient devant elle.. c'était l'heure.
Elle alla attraper son armure et ses effets militaires et d'un hochement, s'engagea à l'extérieur de la pièce refermant la porte d'un coup sec.

[Hellymaine]

...Musique...

Une soirée parmi tant d'autres.. Elle alla retirer sa lourde armure et, une fois dans la salle d'eau dans son plus simple appareil, elle resta un long moment à se fixer dans le miroir.
Son regard, perdu dans le vide, était d'une mélancolie profonde... les traits de son visage était relâchés, laissant apparaitre un air juvénile qui disparaissait petit à petit à force de conflits.

Mère...

Elle se regarda à nouveau dans ce miroir.

Avec tout l'Amour que nous avons pour toi, nous t'avons perdu. Père n'en parle jamais et ce serait ainsi pour toujours. Archibald non plus. Mais moi .. j'éprouve le besoin de te parler.
Il y a encore beaucoup trop de questions dans ma tête et si peu de réponse de ceux présents à ce moment là... Pourquoi ? POURQUOI !

Elle hurla dans ce manoir vide, jetant une brosse en ivoire dans le miroir qui se fendit de part et d'autre instantanément. Ses mains étaient posées sur le rebord du petit meuble. La colère, la haine même remplissait ce regard glacial. Elle sortit un petit croquis représentant une femme assez jeune, les traits du visage ressemblant énormément à To'Ryll et le regarda longuement.


Je te ressemble tellement ... Quelle torture pour ceux qui sont restés de te revoir à travers moi. Tu avais le caractère d'une louve, à protéger ton clan et ton mâle. A présent, c'est à moi de reprendre le relais ... Nous combattrons dos à dos face à cet ennemi sournois. Je n'ai pas le droit de faillir. Je te vengerai et ces abominations souffriront bien plus qu'elles ne peuvent l'imaginer. Tu étais forte, tempétueuse, indépendante et tellement belle ... Mère... tu étais le pilier de notre clan, le soutien indéfectible dans l'ombre de Père.

La graine de la colère envers ces abominations a eu le temps de germer. A présent, elle peut éclore face à cet Ancien, je t'en fais la promesse. Mon Amour pour toi a fait son œuvre et l'a nourri au fil du temps..Mais patience encore un peu .. je ne ferai pas l'erreur de me précipiter et de finir comme toi.



Elle se redressa un instant, repoussant en arrière ses longs cheveux irisés pour enfin les attacher en un chignon grossier. Elle resta ainsi encore des minutes entières à regarder son reflet droit dans les yeux puis alla vers une bassine d'eau pour se nettoyer.

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Les retrouvailles

Décidément, tu seras toujours plein de surprises et de ressources.

Je m'attendais à ta froideur, ta justesse, ton autorité et tes remarques. Je m'étais préparée à éventuellement échouer à tes yeux tant les événements subis m'étaient inconnus.
Me battre avec mes lames et mon agilité, j'étais entrainée à cela mais .. avec des mots jamais.
Personne ne m'a jamais tenu tête en dehors de toi, personne ne m'a jamais contredis en dehors de toi.

J'ai été préservée de tout cela jusqu'à présent, Cédéric devait prendre le relais ... Et voilà que je tombe des nus.

Ce frère si protecteur quand j'étais jeune, si taquin semblait t'avoir grandement déçu depuis un certain temps ... Et le fait que je ne puisse le revoir à Gludio mit un point final à toutes les questions que tu pouvais te poser. Ma mission avait changé, tu voulais le voir et il me faudrait composer avec cela mais seulement le voudra-t-il de son côté.
Je ne savais pas trop comment composer mais j'aviserai en fonction des retours..

Je lui envoya donc une missive mais ne reçu pas la réponse escomptée .. A présent, quelque chose semble rompu mais je n'arrive pas à savoir quoi. Après tout, il n'a jamais été question que je m'immisce dans vos rapports.

Plusieurs questions sur plusieurs sujets.. Visiblement tu ne veux pas que je m'approche de l'Ancien et je comprend parfaitement la raison. Je respecte donc ton choix et, au début, tente de me focaliser sur Cédéric mais le destin en décide autrement. L'Ancien attaque Gludin et il sait que j'y suis, il m'a murmuré... Les erreurs du passé ne se répèteront pas, je te promets et Archibald restera dans l'ombre le temps qu'il faudra pour ne frapper qu'une fois, il sait bien plus de choses que moi à ce sujet et je préfère inverser les rôles et le protéger de cette abomination. Je suis une Gardienne après tout...

Je ne t'ai pas parlé de cette Maev'ar dans le détail, pensant l'information sans intérêt mais au final ... il semble qu'elle ai pu être sauvé...Cela me déroute car Mère, elle, n'a pas réussi..Nous en discuterons très prochainement lors de notre venue à Dion.

Frisson reste à mes côtés et me soutient, tu peux avoir une confiance aveugle en lui. Je lui confis ma vie et mes craintes sans doute. Je n'ai jamais eu quelqu'un comme lui à mes côtés et je remercie notre Déesse de l'avoir mis sur ma route au moment où j'en avais le plus besoin.
Je dois te le dire, une chose à changer à mes yeux. Je n'ai jamais eu peur de mourir mais à présent j'ai quelque chose à perdre de plus grand que ma simple existence. Je ne pense pas avoir besoin de te détailler plus, tu es assez observateur pour t'en rendre compte..

Je n'attend pas une quelconque validation de ta part. Comme tu as su me le dire, j'ai gagné mon émancipation et je suis libre de mes actes à présent. Bien entendu, je n'ignore pas votre passif commun et je sais que certains actes que vous avez réalisé me seront toujours occultés. Je ne cherche pas à les connaitre et je respecte ce passé mais je te demande d'accepter mon futur avec lui.

Qu'Elle te garde.