L2Dynasties

Nom : Helviiryn
Prénom : Ssapintra
Surnom : Ssa
Parents : Inuline Helviiryn, Jerkanor Felinth - Tohlenyr Felinth
Titre :

Sexe : Feminin
Race : Métisse Sombre Elfe

Langues parlées : Commun, Elfe, Sombre

Description physique : Ssa mesure environ 1m70 et elle a tout ce qu’il faut pour ressembler à une sombre digne de ce nom à quelques exceptions… Ses yeux bleus azur semblent plus clairs que ceux de son peuple et au niveau de ses yeux, sa sclérotique droite semble d’un bleu grisatre à la place du blanc habituel, le bleu de sa pupille est aussi cerclé d’un trait violet, de corpulence moyenne elle a cependant des hanches légèrement plus larges que la “normale” et une peau légèrement plus claire pour une femme de sa race. Une tâche de naissance blanche se dessine par un léger cercle abstrait sur sa lèvre inférieure, visuellement on dirait qu’un pétale de fleur blanche y trône en permanence. Une poitrine bien fournie mais sans exagération comme chez la plupart de ses comparses femelles. Elle possède deux oreilles légèrement plus courtes que les sombres ou les elfes, elles semblent avoir été “coupées” manuellement vu les cicatrices apparentes. Sa longue chevelure est blanche, légère et lui arrive jusqu’à l’arrière de ses genoux. Elle est loin d’être moche, au contraire tous ces traits spéciaux la rendent plutôt fascinante et belle lorsque vous la regardez de plus près. Mais elle casse clairement les codes. On peut la voir habillée de façon féminine et elle porte souvent des bijoux de facture Elfique à première vue: Des bracelets, des bagues, une chaînette sur son poignet, des boucles d’oreilles et un collier. Tout a l’air de bonne qualité, sauf un reste d’entrave en métal avec encore une maille de chaîne accroché dessus qui passe presque inaperçu au milieu de tous les bijoux. Il faut vraiment se concentrer et s’attarder dessus pour le voir.

Comportement social : Elle semble plutôt mystérieuse et réservée au premier abord. Certains la qualifient même de froide et d' associable car elle a tendance à ne pas beaucoup parler aux gens. Certains croient encore qu’elle est muette même ! Elle a l’habitude de se fondre dans la masse ou de se faire discrète.


FICHE PERSONNAGE
Type de personnage : Reroll
Age : 330 ans
Archétype :
Métier : Bandit
Compétences :
- Combat :
- Magie : Magie de vent

Alignement : chaotique neutre puis bon maintenant
Maison-famille : Inuline - Jerkanor Felinth - Tohlenyr Felinth
Clan :


Situation financière :Stable
Caractère : Timide, réservée, mélancolique, curieuse.
Type d’éducation reçue : Maltraitance et violence
Pensée politique : Piffre rien en politique

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Croyances :
Préjugés :
- Elfes : Fragiles, beaux, détestés par les sombres.
- Humains : RAS
- Kamaels : Bizarre ces trucs là.
- Nains : RAS
- Orcs : RAS
- Sombres : Êtres remplis de violence.
- Artheias : Aussi bizarre que les kamael.

<3 : https://youtu.be/NPVnoYQLiEo?t=11

Ussta nossta wun oloth

Je suis née des ténèbres dans les ténèbres… Aussi loin que je me souvienne, mon géniteur m'a inculqué que ma naissance n’était pas désirée contrairement à celle de mon demi-frère Tohlenyr qu’il avait eu avec sa femme. Ma mère, Inuline, l’esclave acheté par mon père s’était faite violée par ce dernier et malheureusement pour lui, elle avait caché ma naissance autant que possible. Lorsqu’il comprit qu’elle était enceinte, il tenta de nombreuses fois de me tuer à travers elle par divers procédés indirect, alcool, famine, violence psychologique. Mais j’avais visiblement trop envie de vivre pour mourir ainsi… Mon géniteur n’avait pas assez de courage pour tuer ma mère ou la frapper lorsqu’elle était enceinte, peut-être que sa foi lui offrait un peu de lucidité que sais-je ? Ou peut-être se disait-il qu’il pourrait me revendre à bon prix ? Je ne sais pas ce qu’il avait en tête à ce moment-là mais… Il nous laisse en vie ma mère et moi…

Ma mère me racontait quand j’étais petite que malgré la situation précaire de l’accouchement, elle était très heureuse de me donner naissance… Pour elle je cite “Tu fut mon seul vrai bonheur” depuis qu’on l’avait capturée et vendue à père…

Les années passèrent et je tentais d’apprendre la magie à travers des livres volés par ci par là, mais aussi ma mère qui était une magicienne hors pair m’aidait à canaliser l’ether en moi. Elle avait la technique mais…Cet enfoiré qui me servait de père avait pris grand soin de lui mettre une entrave anti-magie aux pieds pour qu’elle ne puisse s’en servir contre lui et s’échapper. Ce sont des entraves sous forme d’un seul bracelet magique…Donc seul le maître peut décider de les enlever.

<3 https://youtu.be/vzBP4vHuQdY


Tlu ssin'urn lu'zu'tour phor

Les années passèrent et lorsque j’eu 150 ans ma mère m’offrit en guise de cadeaux ses seuls bijoux. Ceux qui lui rappelaient sa terre natale: le village elfique et l’arbre mère. L’arbre de vie dont elle me parlait tant… Je les chéris encore aujourd’hui… Ma mère était tout pour moi… Elle était mon pilier, mon repère, elle m’apprenait à lire, à écrire…C’était mon bonheur… On rêvait souvent toutes les deux d’aller danser près de l’arbre mère dont elle me parlait toujours.

Comme tous les jours, père ne m'adressait pas la parole ni un regard, je ne pouvais manger à la même table qu'eux, je mangeais avec ma mère bien après. Mais ce jour-là je vis le regard de mon père qui changea sur moi…Il devint plus intéressé, me dévisageais et je ne savais pas pourquoi il m’effrayait encore plus que d’habitude… Alors qu’il finissait son repas avec Tohlenyr, il m'appela. Je m'empresse de venir à table pour débarrasser comme tous les jours et pour la première fois il me dit:

-C’est que tu as bien grandi ma petite Ssa…C’est ton anniversaire aujourd’hui n’est-ce pas ?

Je le fixais comme essayant de deviner ses intentions mais impossible de tout cerner. Je me contentais de répondre d’un ton morne:

-Oui Monsieur.

-Allons allons, aujourd’hui est un jour exceptionnel… Tu as bien grandi, tu peux m'appeler père juste aujourd’hui.

Alors qu’il esquissait un large sourire carnassier, je commençais à stresser, tout autant que ma mère qui observait la scène non loin de moi.

-Que dirais-tu de recevoir un cadeau aujourd’hui Ssa ?

Ma mère s’interposa entre lui et moi et je pu voir la peur dans ses yeux, elle s’agenouilla devant lui et l’implora d’un ton tremblant:

-Je t’en supplie…Laisse la tranquille…

Mon père lui rit au nez et me fixa encore:

-Allons je ne veux que lui faire un cadeau…Calme-toi…

Il posa sa lourde main sur son épaule tandis que ma mère tremblait. Je ne pu m’empêcher de me mettre entre elle et lui, soutenant son regard.

-Je veux bien un cadeau père.

-Que veux-tu ma petite Ssa ?

-Je souhaite deux journées entières avec mère…Pour sortir toutes les deux.

Je vis son regard devenir presque noir et il dit tout en regardant mon demi-frère, plus âgé que moi, le sourire aux lèvres.

-Bien…Dans ce cas là…Rends toi sous l’arbre courbé noir à la sortie du village ce soir, et fais toi belle. Tu devras me rendre service pour montrer à quel point tu désires ce cadeau.

Ma mère tremblait encore plus, tandis que je me contentais d’hocher doucement. Ma mère me prit immédiatement par le bras pour m'emmener dans ce qui nous servait de chambre et elle m’expliqua, toute tremblotante que je ne devais pas y aller, qu'il ne nous laisserait jamais sortir… Ce genre de choses. Mais… Je ne voulais pas l’écouter. La seule chose qu’elle fît ce jour-là c'est m’aider à me préparer et à me faire belle…Sauf qu’elle fît l’inverse. Je ne savais pas pourquoi elle prit des guenilles déchirées et sales pour m’habiller et me couvrait le visage et le corps de terre.

-Mère pourquoi me fais-tu ça ?

Je vis son regard vide et froid, des larmes coulants, elle n’osait pas me regarder et se contenter de me murmurer:

-Ssapintra… Ma fille… Laisse tomber cette idée de cadeau…J’ai peur de ce qu’il peut te faire…

-Ne t’inquiète pas mère...Je lui rends service donc ça l'arrange t’en fais pas. Et puis on ira voir l’arbre mère toi et moi!

Devant mon enthousiasme elle ne dit plus rien et se contenta de me coiffer avec une pique en métal plutôt bien taillée.

-Si tu es en danger… Sers t’en.




Le soir venu, je me rendis comme prévu à la sortie de la ville. Ce soir, il y avait une drôle de tente dressée en retrait du chemin principal, un peu plus perdu dans la forêt. Mon demi-frère m’attendait près du chemin, il me demanda de le suivre jusqu’à la tente où j'entrai sans discuter. Il referma derrière moi après être rentré lui aussi. Là, mon père était assis sur un tabouret comptant des adenas dans un coffre, tandis que d’autres hommes étaient là. Pas uniquement des sombres d’ailleurs…Ils étaient 6…Mon père et mon frère compris…Le regard aussi sombre et effrayant qu’un monstre guettant sa proie dans l’ombre... Mon coeur palpitait de peur et mon père me dis:

-Ssa tu vois j’ai des invités qui ont payé cher pour te voir ce soir… Ne les déçoit pas s’il te plait.

Tandis qu’il continuait à compter ses pièces, Tohlenyr m’immobilisa par derrière et m’attacha les mains et les pieds avec une corde avec l’aide d’un des invités. Je me débattait de toutes mes forces mais rien n’y faisait, j’étais à moitié transit de peur, mon corps ne répondait pas beaucoup à mes implorations internes… Je ne savais plus qui implorer… Shilen… Eva… Einashad… Kain? Moi qui n’avait pas eu toutes les bases et l’éducation religieuse… J’avais beau réfléchir personne ne me viendrait en aide…Mon père ajouta:
-Allons ne te débat pas et distrait-les comme il faut sinon c’est ta mère qui devra le faire.

A ces mots, mon corps cessa de se débattre. Mon demi-frère desserra alors les cordes pour que les invités puissent jouer avec moi…Mon corps frêle perdit le peu d’énergie qu’il avait et je sentis en moi la rancœur et la haine se propager comme un virus… Ces silhouettes répugnantes posaient leurs mains lourdes et sales sur mon petit corps qui se raidit de peur et de dégoût. On me fait mettre à genoux, sur le regard perfide de mon géniteur qui semble se délecter du spectacle. Je sens que des mains sales glissent sur mon corps, même dans les endroits les plus inconnus pour moi… Je fixe mon père dans les yeux…Ça lui ferait trop plaisir que je baisse le regard… Il sourit grassement et rit en disant à ses invités:

-Vous pouvez faire ce que vous voulez d’elle mais… Gardez sa virginité intacte sinon je ne pourrais plus la revendre…

Ca fait maintenant 2h que je suis là et au fur et à mesure que les heures passent…Je sens des choses gluantes glisser sur mon corps et dans ma bouche, je ne sais pas si ce sont des langues, quelque chose de liquide ou autre… J’ai arrêté de chercher à savoir dès la première seconde où les silhouettes masculines se sont retrouvées nues. C’est comme si mon esprit désirait occulter tout ça… Je savais simplement que la langue immonde qui me donnait le plus la gerbe actuellement était celle de mon demi-frère qui déambulait entre mon oreille, mon cou. Mon corps mourant de l’intérieur finit par avoir des réflexes vomitifs et je ne pu m’empêcher de vomir à leurs pieds. Certains se calmèrent le temps de se nettoyer les jambes mais d’autres ne furent pas découragés et continuèrent le reste de la nuit…Je continuais à fixer avec mépris et dégout mon géniteur tandis qu’un homme tenta de mettre entre mes lèvres ce qui lui servait de virilité puante…La rage bouillait tellement en moi que je ne pu retenir la bête en moi qui me hurlait de me battre… Je mordis d’un coup sec ce qui se présentait à moi avant de cracher un morceau au sol, la bouche dégoulinante du sang de ce porc, me léchant les lèvres tout en fixant cet enfoiré qui me servait de père. Tandis que son invité hurlait, il se déplaça de quelques pas pour venir m’assener un immense coup de poing qui me mit à terre. A moitié assommé, pendant que les autres continuaient à me souiller, je ne pus entendre que sa voix en rogne qui demandait aux autres de faire un soin magique. L’un d’eux s'exécuta mais le nouvel eunuque ne voulait pas que je reste impuni… Il demanda alors à mon père si il pouvait me mutiler…

-Fais ce que tu veux pour te satisfaire mais laissez-la vierge, elle vaudra plus cher à déflorer cette catin.

L’autre enfoiré répondu:

-Bien, tenez là bien ! Je vais te marquer à vie ma jolie pour te faire regretter ce qu’a fait cette petite bouche… Héhé…

Mon corps et mon âme, tous deux à moitié morts, attendaient patiemment son châtiment tandis qu’on commença à me maintenir au sol sans que je ne puisse voir ce qu’il m'arrivait…Alors que je sombrais de plus en plus dans les ténèbres je sentis une lame aiguisée découper d’un geste vif un bout de mon oreille droite… Le sang commençait à dégouliner, un autre qui était mage de feu me cautérisa la plaie, mon corps était en sueur et j’étais à deux doigts de perdre connaissance. Je n’avais même pas eu le temps de hurler que le morceau d’oreille gisait sous mes yeux, je vomis une fois de plus au bord de m’évanouir…Lorsqu’il trancha une nouvelle fois un tout petit bout, je hurlais de toutes mes forces avant de m’évanouir…

Le lendemain matin, lorsque j’ouvris les yeux, la première chose qui me choqua était que j’étais encore vivante ? Mon corps dégoulinant de foutre et de sueur tremblait encore et était recouvert de blessures, j’aurais pensé m'affoler en me voyant ainsi mais… Mon cœur avait repris son rythme habituel, comme s' il avait décidé que rien ne s’était passé. Autour de moi se trouvait un grand vide, sauf mon demi-frère qui était là, la tête entre ses mains. Visiblement je n’avais pas été la seule à gerber… Je le regardais un moment avant que cet insecte se mette à m’adresser la paroles:


-Pardonne moi Ssa… Je …Je ne savais pas qu’ils allaient faire tout ça… Père m'avait simplement promis que…Je pourrais te toucher…

En voyant ce déchet avoir des remords je ne pus m’empêcher d’avoir un fou rire… C'était nerveux mais après tout ce que je venais de subir, l'enfant en moi est morte ce jour-là…Je le regardais un moment avant de me relever, encore nue et souillée, j’en avais plus rien à faire…La douleur au niveau de mes oreilles me rappelle à quel point la nuit a été rude et oh combien les suivantes vont l’être. Je ramasse mes vêtements et me dirige vers la rivière la plus proche pour me nettoyer…

Lorsque je suis rentré ce jour là, je trouvais ma mère assommée, la bouche en sang et attachée, cet enfoiré l’avais retenue prisonnière toute la nuit par un de ses amis. Je la libère et la soigne. Lorsqu’elle se réveille, en panique, elle fond en larmes en voyant mon état et surtout mes nouvelles oreilles… Ce jour là marque ma vie à tout jamais… Et père ne nous a jamais autorisé à sortir…

Les années qui suivent je maigris à vue d’oeil et même si je développe des aptitudes particulières pour le crochetage, la fourberie, je ne suis toujours pas capable de me servir de ma magie…Je ne sais toujours pas quel est mon élément d’ailleurs… Tous les soirs, mon géniteur me souille avec mon demi-frère et j’ai pris l’habitude…Il ne cesse de me répéter que je suis une abomination qui n’aurait jamais dû voir le jour, je laisse couler car de toute façon lorsqu’ils me souillent, j’ai l’impression de ne plus être là, mon esprit vagabonde en imaginant l’arbre mère… Parfois il se vogue à imaginer Shilen… Mais je n’ai aucun repère si ce n’est ma mère. C’est justement pour qu’ils la laissent tranquille la nuit que je me sacrifie… De toute façon je ne suis rien… Je ne vaut rien… Si ce n’est qu’un peu de plaisir à leurs yeux… J’attends simplement que la mort vienne me cueillir un doux matin lorsque je ne pourrai plus la protéger… Qu’ils me souillent… Qu’ils me détruisent… Mais qu’ils la laissent en paix…

Dorn dro wun dos, ussta dalharil…
Un jour comme les autres… Mes cernes ne cessent de s'accroître en même temps que mes inquiétudes et mes angoisses… Oh s’il te plait… Mort viens à moi… Je n’en peux plus… Voilà des années que je les vois et les sens me souiller jusqu’au plus profond de mon âme… Et mes oreilles sont toujours aussi courtes… J’entends des cris dehors… Peut-être as-tu entendu mes prières ? Des araignées immondes envahissent le village… Elles dévorent tout le monde sur leur passage et laissent une étrange poudre blanche ressemblant à du sel… Le chaos se répand comme une traînée de poudre et… Alors que j’entends les hurlements de père et de mon demi-frère en train de se faire dévorer… Un léger sourire se dessine sur mon visage, mon cœur remplit de haine et mon âme souillée jubile et se délecte de leur souffrance. J’espère qu’ils souffrent et que leur mort sera lente… Je n'attends pas de les voir morts et essaie en attendant de faire échapper ma mère en la faisant sortir par la porte arrière…Mais elle veut absolument que je vienne… Même si je ne tiens pas à la vie, je veux à tout prix la faire partir d’ici. Je prends une hache que gardait mon père, puis je la suis, la guide, la tire… Malgré ses entraves magiques. Alors que nous sommes proche de nous enfuir, des araignées nous barre la route…L’une me plante l’une de ses pattes dans la jambe, la hache que je tenais tombe au sol, je grimace sous la douleur mais ce n’est rien comparé au regard inquiet de ma mère. Je la vois s’emparer de la hache sans que je ne puisse rien faire, elle me sourie doucement mais son regard triste en dit long…

-Vis pour moi ma fille… Je t’aime…

-Mère… Non… Non… Ne fais pas ça !
J’ai beau hurler et me débattre de toutes mes forces, je la vois prendre son élan et se sectionner la jambe au niveau du mollet du côté où il y a son bracelet d’entrave, tandis qu’elle hurle de douleur en s’écroulant au sol. Elle semble souffrir et son visage torturé commence à incanter, même si elle s’efforce de sourire en me regardant. Elle balance la hache sur la patte de l’araignée qui me retient pour la faire lâcher. J’essaie de me précipiter vers elle mais quelque chose semble me bloquer… Ses mains sont tournées vers moi et je sens de la magie qui m’entoure, un immense bouclier de vent lumineux apparaît autour de moi. Je vois les araignées qui semblent gênées et qui se jettent sur ma mère, tandis qu’elle maintient le bouclier, je peux lire sur ses lèvres: Ssapintra, tu dois vivre pour arrêter tout ça, tu es unique et indispensable au monde…

Mes larmes ne cessent de couler et je ne peux pas sortir de son bouclier malgré tous les coups que je donne dessus. Elle invoque une tempête assez puissante pour me projeter au loin et me faire flotter dans le ciel. Je ne peux que me laisser faire et constater sa mort, tout en m’éloignant peu à peu, le cœur meurtri… Le village sombre se fit donc totalement envahir par ces monstres tandis que mon bouclier céda au bout de quelques minutes… Juste assez de temps pour m’aider à m’enfuir…Loin de tout ça…Loin de mon passé… Mais désormais je ne pouvais plus mourir si facilement… Ma mère avait donné sa vie pour moi…

Ce jour-là mon oeil droit me brûla et sous le coup de l'émotion je pu sentir l'éther que je n’arrivais pas à sentir jusqu’à aujourd’hui en moi…

BG Validé

Send me an angel...
Ce soir à la taverne du coin j’entends une étrange musique. Une chanson étrange qui semble raisonner à travers mon coeur… On dirait un chant d’appel à l’aide… Un sos… Comme ce jour-là, lorsque mère est morte…La vive douleur qui retentit au fond de mon âme ravive la tristesse au fond de mon cœur…Les paroles semblaient être lambda pour tous les autres mais pour moi elles ont une toute autre signification. Ce chant d’espoir fait trembler la main sur mon verre et je sens mon coeur palpiter de mélancolie et de tristesse.


[ Musique à mettre en route ] :

“L'homme sage a dit : " Marche simplement par là
Vers la lumière naissante
Le vent vous soufflera au visage
Et les années ne prendront pas gare à vous
Ecoutez cette voix qui vient du plus profond de vous
C'est l'appel du cœur
Fermez les yeux et vous trouverez
Le passage qui mène hors des ténèbres."

Je suis là
M'enverrez-vous un ange,
Je suis là
Dans la demeure de l'étoile du matin.

L'homme sage a dit : " Trouvez simplement votre place
Dans l'œil du cyclone
Cherchez les roses au bord du chemin
Mais faites attention aux épines."

Je suis là
M'enverrez-vous un ange,
Je suis là
Dans la demeure de l'étoile du matin.

L'homme sage a dit : " Etendez simplement les mains
Et attrapez le sortilège
Trouvez les portes pour la terre promise
Croyez simplement en vous
Ecoutez cette voix qui vient du plus profond de vous
C'est l'appel du cœur
Fermez les yeux et vous trouverez
Le passage qui mène hors des ténèbres."

Je suis là
M'enverrez-vous un ange,
Je suis là
Dans la demeure de l'étoile du matin,
Je suis là
M'enverrez-vous un ange,
Je suis là
Dans la demeure de l'étoile du matin…”

Aujourd’hui est un jour comme les autres… Je vais acheter du matériel à Gludio pour continuer mon apprentissage au crochetage fait maison. Je rase les murs pour que l’on me remarque le moins possible, le pas léger, dissimulée dans les ombres. Sur la place, une drôle de silhouette inconnue semble chercher quelque chose. Un homme…Grand, les traits fins mais assez virils, une mâchoire carré, des yeux mauves et surtout un tatouage d’ailes assez original dans le dos. C’est la première fois qu’un individu de type masculin attire mon regard autre que pour le détester…Il m’intrigue. Sa façon ingénue de chercher quelque chose le fait presque ressembler à un enfant. Il ne m’effraie pas autant que les autres. Ma curiosité me pousserait presque à sortir de l’ombre...Est-ce que je lui adresse la parole ? Est-ce que je continue mon chemin ? J’ai peur… Je suis terrorisé mais au fond de mon cœur quelque chose me pousse vers lui…D’ailleurs le vent soufflait légèrement ce jour-là et il s’engouffrait dans la ruelle, me poussant vers lui sur la place petit à petit…Est-ce que le destin me demanderait de passer par dessus mes peurs?

Alors que je m’avance près de lui, je tremble un peu, la dague proche de moi sous mes vêtements, prête à dégainer en cas de problèmes. Je lui demande brièvement ce qu’il cherche et il me dit chercher la forge. Je lui indique où elle se trouve mais il semble parler étrangement et être bien perdu. Il dit des choses invraisemblables…Il dit être né il y a deux semaines dans une cuve spéciale…Et parmi toutes les choses bizarres qu’il me dit au fur et à mesure, quelque chose me fait bouillir de rage en mon fort intérieur: 738732 être anomalie. Mon cœur se serre, mon regard s’assombrit et mon corps se met à nouveau à trembler comme si soudainement toutes ces années remontent à la surface de ma vie en une fraction de secondes. Comment cet être si beau pouvait-il ne pas avoir de nom et en plus être appelé anomalie ? C’était impensable pour moi. Moi qui ne prenait part à l’histoire de personne je me sentais concernée et je ne voulais pas le laisser perdu au milieu de la ville…

J’ai commencé à l’accompagner et à faire connaissance avec lui petit à petit malgré mes peurs. Il avait l’air très réceptif à mes paroles et même si je parlais en mots courts il semblait tout intégrer parfaitement et ne pas m’en vouloir. Il n’était pas non plus hostile et vexé à mes propos… J’oserais presque faire des phrases normales avec lui mais il est encore trop tôt, j’ai peur de le blesser et de devoir m’éloigner. Que ferait-il s' il savait tout mon passé ? Que ferait-il s' il me savait si sale, si souillée ? J’ai tellement honte de moi…Le quotidien m’en est presque invivable…Le reflet dans le miroir est insupportable même pour moi… Alors pour quelqu’un d’étranger, qu’est-ce que cela donnerait ? J’angoisse…Mais allons bon…J’ai l’habitude d’être fuit et détestée…Je me sentirais un peu utile au moins sur le moment et il finira par s’éloigner. On ne traîne pas longtemps avec les erreurs de la nature.

C’était un kamael qui avait été rejeté de la cuve à cause d’une anomalie: ses sentiments. Les kamaels ne sont pas censés ressentir d’émotions, mais lui il avait été rejeté uniquement pour cela. Il ignore tout de ce monde, comme un enfant qui vient de naître mais je ne peux me résoudre à l’abandonner seul au milieu de toutes ces choses qu’il ignore. Moi-même je suis en apprentissage chaque jour et je sais que ce n’est pas tous les jours facile… Mais comment vais-je faire pour supporter son contact, moi qui ai tant peur des gens ? Et surtout des hommes…Comment vais-je faire pour l’aiguiller au mieux ?