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[Elfe] Lúcilorë Alaraëth

Publié : mar. juin 04, 2024 9:48 pm
par Luciole
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  • Nom : Alaraëth
    Prénom : Lúcilorë
    Surnom : Luciole
    Parents : Venyra et Dileären Alaraëth (Morts)
    Titre : Aucun, elle n’est qu’une simple éclaireuse au mieux.
    Sexe : Féminin.
    Race : Elfe.
    Langues parlées : Elfique, un peu de la langue Commune, mais très peu.

    Description physique : Dans l'éclat propre à sa race, cette jeune créature elfique se révèle avec une silhouette élancée et gracile, des traits délicats qui évoquent la pureté de son héritage et une peau d'une opalescence presque irréelle. Ses yeux d'un vert rubis clair révèlent les tourments intérieurs qui la caractérisent, parfois voilés par les mèches pâles de sa longue chevelure d’opaline, telles des cascades argentées tombant avec grâce autour d'elle.

    Elle se tient là, éthérée et mystérieuse, une figure évoquant à la fois la fragilité des fleurs des bois et la puissance tranquille des montagnes anciennes.

    Comportement social : Songeuse, ce mot semble taillé sur mesure pour dépeindre l'âme de la jeune elfe. Elle n'est pas ce que l'on pourrait qualifier de sociale, préférant de loin la quiétude des bois au tumulte des cités. Cette inclination naturelle vers la solitude pourrait laisser croire à un désintérêt pour le monde qui l'entoure, mais c'est là une conclusion bien hâtive. Au-delà de cette image façonnée par son besoin de calme, se cachent de belles qualités d'altruisme, de générosité et de bienveillance pour autrui.

    Sa curiosité insatiable et son incapacité à comprendre les jugements trop rigides la conduisent parfois dans des situations inattendues et incohérentes. Mais elle ne se soucie guère de l'opinion des autres à son égard. Pour elle, la liberté de pensée et d'action est bien plus précieuse que la conformité aux normes sociales. Elle marche à son propre rythme, s'émerveillant des mystères du monde qui l'entoure et se laissant guider par l'élan de son cœur.

    Dans les moments où ses pas la conduisent hors des sentiers battus, elle révèle une force intérieure insoupçonnée, une détermination farouche qui refuse de se plier aux conventions étriquées. Ainsi, même dans l'obscurité de l'incompréhension ou le silence de la solitude, sa lumière intérieure brille d'une intensité éblouissante, illuminant son chemin comme la Luciole qu’elle est.

    Type de personnage : Main.
    Age : 123 années.
    Archétype : /
    Métier : Chasseur.
    Compétences :

    - Combat : Maîtrisant avec adresse l'arc et les dagues, elle a consacré de nombreuses années à parfaire sa dextérité dans ces arts, non seulement pour subvenir à ses besoins, mais aussi pour s'élever au-dessus des défis qui jalonnent son chemin par ce que représente ces Plaies qui ravagent ce monde . Bien qu'elle ne puisse se vanter d'une maîtrise absolue dans ces disciplines, elle aborde chaque séance d'entraînement avec une détermination farouche, s'efforçant sans relâche de peaufiner ses compétences.

    - Magie : Ne sait comment l'utiliser, cela la fascine néanmoins.

    Alignement : Neutre-Bon.
    Maison-famille : Alaraëth, un nom bien simple pour une famille d’éclaireurs qui n’ont pas laissé de trace outre mesure.
    Clan : Ne fait partie d’aucun clan.

    Situation financière : Précaire, mais ne s’en formalise pas plus que cela.

    Caractère : Solitaire et Songeuse, elle tente de sortir de sa carapace au mieux mais les vieilles habitudes meurent difficilement.

    Type d'éducation reçue : Luciole a été élevée modestement, son apprentissage étant davantage centré sur les savoirs de la forêt que sur les convenances sociales. Ses parents étant décédés bien avant qu'elle n'atteigne sa majorité, elle a dû acquérir ses connaissances davantage par nécessité de survie que par respect des bonnes manières.

    Dans les profondeurs des bois, elle a appris les secrets de la nature, les techniques de chasse et de survie, ainsi que les mystères des plantes et du bestiaire. Son éducation a été façonnée par les enseignements de la forêt et les leçons de la vie, plutôt que par les normes de la société. Malgré cela, ou peut-être à cause de cela, elle a développé un profond lien avec son environnement naturel, une connexion innée avec les rythmes et les cycles de la nature qui l'entoure.

    Pensée politique : Ne s’y intéresse que par curiosité, mais au vu de son isolement, elle a beaucoup de mal à comprendre les subtilités liées à la politique.

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    Croyances : Luciole est une dévouée adoratrice d'Eva, mais sa curiosité insatiable la pousse à explorer les tenants et aboutissants de tout le panthéon, cherchant à saisir les fautes et les grâces de chaque divinité. Elle trouve dans la diversité des croyances une richesse de perspectives, une source infinie de réflexion et de compréhension du monde qui l'entoure.

    Préjugés : Luciole ne nourrit aucun préjugé envers une race en particulier ; elle façonne ses opinions au fil de ses rencontres et juge chaque individu pour ce qu'il est, plutôt que de généraliser sur toute une race. Chaque nouvelle rencontre représente pour elle une incursion dans un territoire inconnu. Bien qu'elle apprécie les discussions et les nouvelles rencontres, chaque interaction l'amène à sortir de sa zone de confort, ce qui constitue en soi un effort considérable.

    Elle est ouverte d'esprit et curieuse de découvrir les différentes perspectives et expériences de vie des autres, mais cela ne vient pas sans son lot de défis. Les interactions sociales peuvent parfois être épuisantes pour elle, car elles nécessitent de l'énergie et de l'adaptabilité pour s'intégrer dans des environnements sociaux variés. Cependant, malgré les obstacles, elle considère chaque nouvelle rencontre comme une opportunité de croissance personnelle et d'élargissement de ses horizons.

    Histoire :

    Dans les recoins les plus secrets de la forêt ancienne, là où les rayons du soleil se faufilent à travers le feuillage dense pour caresser les frondaisons, se nichait un modeste hameau elfique. C'était un refuge de verdure, un sanctuaire où les murmures du vent et le chant des ruisseaux fusionnaient en une symphonie envoûtante, apaisant les âmes des elfes qui y résidaient depuis des générations.

    C'est dans cet écrin de nature que Luciole avait vu le jour, sous le regard bienveillant des arbres séculaires et le doux balancement des branches au gré des vents. Fille d'un chasseur chevronné, dont la connaissance des bois égalait la profondeur des racines des arbres, et d'une mère dont la tendresse rivalisait avec la beauté des fleurs sauvages, Luciole était née pour évoluer en harmonie avec les éléments qui la nourrissaient.

    Son enfance était une symphonie de couleurs et de parfums, une danse légère au rythme des saisons qui se succédaient, entre les clairières baignées de soleil et les sous-bois ombragés. Aux côtés des enfants du village, elle apprenait les secrets de la forêt, écoutant avec émerveillement les récits des anciens et se laissant guider par les enseignements des chasseurs, véritables gardiens des bois.

    Mais l'harmonie qui baignait le village comme une douce mélodie fut brusquement interrompue par l'arrivée funeste des premières Plaies, ces ténèbres rampantes annonçant une ère de désolation et de tourments. Les bruits paisibles de la forêt furent étouffés par le fracas des armes et les cris de douleur, tandis que les ombres s'étiraient sur le paysage, obscurcissant l'avenir de tous.

    Les chasseurs, gardiens vigilants des bois, furent appelés à rejoindre les rangs des armées pour défendre leur terre contre les assauts des forces obscures. Nombreux furent ceux qui partirent, répondant à l'appel du devoir avec courage et détermination. Mais une poignée d'entre eux, dont les parents de Luciole, restèrent, enracinés dans leur amour pour leur foyer et leur communauté.

    Ils tinrent bon, ces gardiens intrépides de la forêt, face à l'adversité qui s'abattait sur leur terre comme un fléau déchaîné. Leur détermination était un rempart contre les ténèbres, leur résilience une lueur d'espoir dans l'obscurité grandissante. Malgré les dangers qui les entouraient, ils refusèrent de fuir, préférant protéger leur foyer jusqu'au dernier souffle.

    Les jours qui s'étirèrent après la funeste irruption des ténèbres furent comme une lente descente dans l'abîme pour le paisible hameau. Jadis enveloppé dans un cocon de quiétude, le village se retrouva submergé par l'ombre de la tragédie, tandis que le murmure rassurant des feuilles fut étouffé par le fracas des armes et les lamentations des blessés. Les araignées géantes, créatures nées des profondeurs insondables, jaillirent tel un déluge sur le village, brisant le fragile équilibre de la vie quotidienne et révélant la cruauté impitoyable de la guerre dans toute sa splendeur sombre. La mère de Luciole, une guerrière aux yeux étincelants de bravoure, fut emportée par la furie dévorante des créatures maléfiques, laissant derrière elle un vide béant dans le cœur de ceux qui l'aimaient.

    Dans un élan désespéré, le père de Luciole prit une décision qui allait sceller à jamais le destin de sa famille. Conscient que chaque instant pouvait être leur dernier, il choisit de mettre sa fille à l'abri des griffes acérées de la tragédie, décidé à protéger le seul joyau qui lui restait dans ce monde en proie au chaos. Ensemble, ils s'enfoncèrent dans les ténèbres de la forêt, laissant derrière eux les ruines fumantes de leur passé déchiré par la guerre.

    Mais la vie est une toile tissée de fils d'ombre et de lumière, et le destin est un cavalier capricieux qui galope au gré des vents. Une fois Luciole en sécurité, son père, animé par l'espoir ténu de reconstruire ce qui avait été perdu, revint au village, déterminé à affronter les démons qui avaient semé le chaos dans leur communauté. Hélas, les dieux en avaient décidé autrement. Le chasseur ne revint jamais, laissant sa fille seule, abandonnée au cœur de la forêt, livrée aux caprices impitoyables de la nature et des hommes.

    Depuis lors, la jeune elfe arpente les sentiers sylvestres, une âme solitaire en quête de réponses dans un monde de secrets et de mystères. Les ombres de son passé l'accompagnent comme des compagnons silencieux, tissant un voile sombre autour de son cœur meurtri. Parfois, elle croise le chemin des cités humaines, des refuges de pierre et d'acier dressés telles des forteresses impénétrables au cœur de la nature sauvage. Là, elle vend les trophées de ses chasses, échangeant les fruits de sa survie contre un peu de réconfort et d'espoir dans un monde qui lui est souvent étranger.

    Mais Luciole s'habitue difficilement à la présence des étrangers, aux visages différents et aux langues étrangères qui emplissent les rues des cités. Elle se sent parfois comme une étrangère dans sa propre terre, une voyageuse perdue dans un océan de visages inconnus. Pourtant, peu à peu, elle apprend à connaître les différentes races qu'elle côtoie par instants, ouvrant son cœur et son esprit à la diversité qui l'entoure. Elle s'efforce de comprendre leurs coutumes et leurs traditions, de se familiariser avec leurs langues pour faciliter ses échanges lorsqu'elle vend ses précieuses trouvailles.

    Et quand vient le crépuscule, quand le ciel s'embrase de mille teintes flamboyantes et que les étoiles parsèment la voûte céleste de leur éclat argenté, la pâle retourne dans les bois qui l'ont vue naître. Là, elle se fond dans l'obscurité des arbres, tel un fantôme parmi les ombres, retrouvant la paix et la solitude qui lui sont si chères. Elle disparaît alors dans la nuit, une étoile filante dans le firmament de la nuit, emportant avec elle les secrets de la forêt et les rêves de demain.

Re: [Elfe] Lúcilorë Alaraëth

Publié : jeu. juin 06, 2024 7:21 pm
par Luciole
  • Compétence secondaire : Dressage.

    Luciole, l'elfe des bois aux yeux émeraude, incarne la symbiose parfaite entre l'être et la nature. Sa silhouette gracieuse se fond harmonieusement dans les sous-bois mystiques, où chaque feuille murmure des secrets ancestraux et chaque animal reconnaît en elle une âme sœur. Depuis sa tendre enfance, Luciole a tissé des liens inextricables avec les créatures qui peuplent la forêt, cultivant une compréhension profonde et intuitive de leurs cœurs sauvages.

    Son don pour le dressage de familiers n'est pas simplement une compétence apprise, mais un art inné, une communion sacrée avec la faune. Les bêtes, attirées par son aura sereine et bienveillante, se rapprochent d'elle avec une confiance rare et précieuse. Qu'il s'agisse d'un noble aigle, d'un loup farouche ou d'une créature plus énigmatique, Luciole sait parler leur langage secret, les apaiser et les guider avec une douceur inégalée.

    Pour la pâle elfe, chaque animal est un compagnon d'âme, un être avec lequel elle forge des alliances profondes et durables. Sa capacité à nouer ces amitiés précieuses ne repose pas seulement sur son habileté, mais sur une véritable empathie, un respect et un amour inconditionnels pour toutes les formes de vie. Ainsi, aux côtés de Luciole, chaque créature trouve non seulement un guide, mais une amie éternelle, une protectrice dévouée dont le cœur bat au rythme de la nature elle-même.

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    ImageNom : Narcisse
    Race : Loup
    Brève description : Narcisse est un loup farouche, à la stature imposante et au pelage grisonnant qui semble briller sous la lueur de la lune. Ses yeux, d'un orange flamboyant, reflètent à la fois une intelligence vive et une nature indomptable. Doté d'un tempérament fougueux et difficile, Narcisse est un défi constant pour ceux qui cherchent à le comprendre et à le guider.

    Récemment dressé par Luciole, il est son premier et seul compagnon dans cette aventure de la vie sauvage. Bien que leur lien soit encore jeune, Narcisse montre des signes d'attachement profond à l'elfe des bois, répondant à sa patience et à son affection avec une loyauté croissante. Chaque jour, ils travaillent ensemble pour canaliser l'énergie brute et indisciplinée de Narcisse, transformant son tempérament sauvage en une force noble et contrôlée. Malgré les défis, Luciole voit en Narcisse non seulement un compagnon d'aventure, mais un reflet de sa propre nature : libre, fier et profondément connecté à la faune. Ensemble, ils forment un duo harmonieux, où la détermination de Luciole et la puissance de Narcisse se complètent, forgeant une amitié durable et sincère.

Re: [Elfe] Lúcilorë Alaraëth

Publié : jeu. juin 06, 2024 9:12 pm
par Luciole
  • Jour I ~ Civilisation et Maladresse.

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    Au-delà des incertitudes jalonnant son chemin, la jeune elfe arpentait les bois en quête de nourriture, tout en écoutant les grognements incessants de son familier. Elle détacha son arc pour le prendre en main, l’autre main tendue au-dessus de son épaule, prête à saisir une flèche dès qu’une proie se montrerait. Lorsqu'elle aperçut les premières bêtes, elle hésita un instant. Elles se trouvaient non loin d’un village et semblaient profiter du calme apparent pour déambuler dans les plaines. Ces créatures étaient énormes, bien plus grandes et musclées que les lézards et araignées géantes qu’elle avait terrassés en masse.

    Son analyse fut interrompue par le manque de discernement de son loup, qui n’était plus à ses côtés, mais chargeait déjà les monstres, les faisant faire aussitôt volte-face.

    Ni une, ni deux, Luciole banda son arc et décocha une, puis cinq, puis dix flèches en direction du groupe qui, manifestement, savait chasser ensemble plutôt que seul. Les créatures se ruaient vers le loup, et l’elfe des bois avançait avec agilité, terrassant les plus faibles avant qu’ils n’atteignent Narcisse, son loup audacieux.

    La bête la plus imposante de la troupe esquivait habilement les premières flèches, puis les suivantes. L’une d’elles finit par s’insérer dans sa peau, mais cela ne sembla lui faire guère plus d’effet qu’une piqûre d’insecte.

    Prise de panique, l’elfe accrocha précipitamment son arc à son dos et s’élança en courant vers son familier, qui s’apprêtait visiblement à être écrasé par l’énorme masse que brandissait la bête. Luciole parvint à bondir sur son loup juste à temps, exécutant une roulade avec lui dans ses bras pour tenter de fuir le monstre. Mais celui-ci étendit légèrement son bras de côté et parvint à coincer une partie du bras de l’elfe sous son arme. Dans un mouvement brusque, elle tira son bras vers elle, retenant un cri de douleur en sentant sa peau se fendre sous l’impact, le sang jaillissant. Elle se remit rapidement sur pied et ordonna à son familier de prendre la fuite à ses côtés.

    Ils atteignirent rapidement les portes du village de Gludio, se réfugiant derrière les barricades pour se mettre à l'abri.

    Le pire était derrière eux. Enfin, était-ce vraiment le cas?

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    Luciole se tenait près de l’entrée, concentrée à presser ses doigts délicats contre son bras ensanglanté pour tenter d’endiguer l’hémorragie. Les premières lueurs du crépuscule s’infiltraient à travers le feuillage, baignant la scène d’une lumière dorée. C’est alors qu’une voix s'éleva en sa direction, perturbant le silence fragile dans lequel elle était bercée. Son attention fut captée par un jeune mutant, dont les petites oreilles pointues et la queue touffue évoquaient un mélange étrange mais fascinant de créatures. Son langage singulier éveilla immédiatement la curiosité de l'elfe, mais elle ne comprenait pas ses paroles. Certes, elle reconnaissait quelques mots et intonations du commun, mais elle n’avait pas passé assez de temps en ville pour pouvoir exprimer son embarras ou son état. Elle se contenta de sourire timidement et d’incliner la tête avec une expression désolée, espérant ainsi retrouver un peu de calme et de solitude face à cette incompréhension linguistique.

    Mais une seconde personne se joignit à leur interaction naissante. Cette fois-ci, Luciole reconnut sans mal le dialecte elfique, qu’elle maîtrisait bien mieux. Elle souhaitait demander à cette personne d’expliquer qu’elle ne désirait pas déranger outre mesure et qu’elle préférait être laissée tranquille. Cependant, l’amusement de la rencontre dissipa son besoin de solitude, surtout lorsque une troisième personne vint les rejoindre, ajoutant une nouvelle dimension à cette scène animée.

    En se concentrant, elle parvint à identifier le mutant comme Caëlys, la jeune femme en jupe courte comme Maëlle, et l’elfe audacieux comme Phaendar. Leurs noms résonnaient comme une mélodie dans l’esprit de Luciole, ajoutant une touche de mystère à cette rencontre inattendue.

    Avec une bienveillance palpable, ils parvinrent à conduire l’elfe des bois jusqu’au dispensaire, où elle reçut les soins nécessaires pour éviter l’amputation de son bras. Le reste de leurs échanges, bien que ponctués de difficultés linguistiques, se déroula dans une atmosphère de bonne humeur, avec un peu d’embarras, mais surtout de nombreux rires. "Ce devait être merveilleux de vivre ainsi," pensait-elle, tandis que ses yeux d’émeraude glissaient sur chacun de ses nouveaux compagnons. Tous semblaient avoir un but, une histoire commune, et une joie partagée qui illuminait leurs visages.

    Puis apparurent un chapeau et une bête prénommée Héloïse, et le flot de conversations dont Luciole ne comprenait ni le sens ni les paroles continua de plus belle, au point de lui donner mal à la tête. Heureusement, son confrère elfe s’efforçait de traduire chaque échange avec une patience infinie tout au long de la journée.

    La fatigue, tant mentale que physique, commença à se faire sentir, et on lui conseilla de ne pas retourner dans les bois vu son état. Ils lui suggérèrent plutôt d’accepter l’invitation de son traducteur pour trouver le calme et le repos dans son manoir. Luciole acquiesça, non sans préciser que toutes ces gentillesses seraient remboursées en entier, dès qu’elle serait remise sur pied. Tandis qu’elle suivait son guide vers ce refuge promis, elle se surprit à espérer un peu plus de ces rencontres dérangeantes et un peu moins du calme dont elle s’était habituée à vivre seule en forêt.

    L’expression d’un sourire sincère lui étira les lèvres, et elle remercia son hôte avec qui, ce soir, elle commença le début d’un apprentissage du dialecte commun. Le manoir où il résidait n’avait rien de chaleureux, le mobilier manquait légèrement de vie et, bien qu'il affirmât y vivre, Luciole ne ressentait aucune trace d’occupation réelle en ces murs. Tout était… Austère. Mais, c’était tout de même bien plus qu’il n’en faut pour se reposer quelques soirs, aussi ne désirait-elle pas offusquer cette nouvelle connaissance avec ses interrogations.

    Une fois le cerveau rempli par l’étude du soir, l’elfique personnage prit congé en remerciant pour une millième fois la générosité de son confrère. Son familier prit place sur le sol de la chambre et Luciole vint le rejoindre pour se coucher à ses côtés sur les dalles froides, sans oser défaire le lit ou quelconque mobilier.

    Au lendemain, l’elfe disparut sans demander son reste, évitant de déranger davantage Phaendar qui lui avait déjà été bien trop bon en si peu de temps. Elle laissa derrière elle une maigre bourse, déposée sur la table à manger, accompagnée d’une note écrite dans la plume elfique.
    Cher Phaendar,

    Votre générosité restera gravée dans mon esprit, je suis profondément reconnaissante pour votre aide et votre soutien.
    Vos gestes désintéressés ont illuminé ma route dans ces instants.. Complexes.

    Je tiens à vous assurer que je ne vous importunerai pas davantage que nécessaire.
    Dès que mon bras sera guéri, je m’efforcerai de vous rembourser jusqu’à la dernière pièce de cette maigre bourse que j’ai déposée sur votre table.

    Chaque denier sera restitué avec la même générosité dont vous avez fait preuve envers moi.

    En ce qui concerne le précieux don de votre bienveillance et de votre soutien, je suis déterminée à trouver un moyen de vous le rendre, autrement qu'avec ... Ce que vous avez proposé.

    Luciole

Re: [Elfe] Lúcilorë Alaraëth

Publié : ven. juin 07, 2024 1:12 pm
par trisval
bg validé

Re: [Elfe] Lúcilorë Alaraëth

Publié : lun. juin 10, 2024 5:39 pm
par Luciole
  • Jour II ~ Incertitude et prière.

    Depuis son insertion récente en société, les aléas de la vie avaient pris pour l’elfique personnage une teinte complexe, marquée par une adaptation difficile. Elle appréciait les nombreuses rencontres qui apportaient chacune une lueur différente à ce tableau embrouillé qu’était sa vie fragile. Chaque rencontre peignait les caractères et croyances variés des personnages croisés sur son chemin. Certains dévoilaient une vision étrange des rites et coutumes humaines, tandis que d’autres savaient apaiser avec une bienveillance insoupçonnée.
    Image
    Au fil des jours passés à parcourir les diverses villes de pierre, Luciole affichait un sourire conquis par les nombreuses personnes rencontrées : des Einhasadiens, des Shilenistes, des Paagristes et finalement, un Kainiste.

    Aucun d’eux n’avait semblé poser un regard malveillant sur cette elfe maladroite ; tous l’accueillaient chaleureusement et avec une empathie visible. Pourtant, derrière ces sourires et ces attentions, les découvertes sentimentales de son cœur fragile s’assombrissaient discrètement, sans un mot. La complexité d’une relation naissante lui serrait le cœur par instants, l’amenant à se relever d’un lit nouvellement offert et partagé, pour s’échapper hors du bâtiment austère et hors de la ville, retrouvant le calme et la quiétude des bois à chaque nuit, dès qu’elle réussissait à confirmer que l’elfe à ses côtés dormait à poings fermés.

    Au-delà des tourments intérieurs qui enserrait son coeur, des différentes croyances qui amenaient un début d’embuches, Luciole cherchait à retenir le beau et le bon de sa situation, s’aventurant pieds nus dans la forêt pour s’approcher d’une clairière, où un étang étincelant semblait chanter les louanges d’Eva. Elle s’agenouillait d’abord au bord de l’eau pour venir y tremper les mains, pour ensuite se dévêtir et s'immerger complètement dans le lac sous la lumière fragile des étoiles parsemant le ciel d’encre.

    Elle ferma les yeux en douceur, et se mit à prier dans un chant dont le timbre elfique s’élevait dans une douce symphonie, sa voix tremblante d'émotion.

    Ô Eva, douce déesse des eaux tranquilles,
    Gardienne de l'amour, de l'écoute et des cœurs dociles,
    Je viens à toi, le cœur lourd de tourments,
    En quête de réconfort et de sagesse apaisant mes sentiments.

    Depuis que j'ai quitté ces bois paisibles et familiers,
    Pour embrasser le monde et ses mystères pluriels,
    J'ai rencontré des âmes variées, aux croyances diversifiées,
    Chacune apportant une couleur à ma palette émotionnelle.

    Parmi ces rencontres, l’une a conquis mon cœur,
    Mais cet amour est embrouillé par une sombre lueur.
    Il est déjà lié à une autre, et cette vérité me ronge,
    Tandis que mon empathie souffre et mon esprit plonge.

    Les murmures de ton eau me rappellent ta sagesse infinie,
    Chaque onde dans cet étang me parle de ta douce harmonie.
    Aide-moi à voir au-delà du chaos des émotions humaines,
    À embrasser la lumière même dans ces ténèbres certaines.

    Ô Eva, purifie mon esprit troublé et confus,
    Donne-moi la force de faire ce qui est juste et plus.
    Que je trouve dans chaque reflet de cette eau claire,
    Ta guidance et ta bonté, toujours présentes et sincères.

    En ouvrant les yeux, Luciole sentit une paix nouvelle s'installer en elle. L'étang scintillait sous la lumière de la lune, comme une promesse silencieuse de soutien et de réconfort. Elle poursuivit ses prières toute la nuit durant, retournant au manoir de Phaendar au levé du soleil seulement. Ses pieds trempés et poisseux d’une marche dans les bois, laissaient les traces de son aventure jusqu’au lit dans lequel elle vint se blottir en douceur, le coeur lourd mais l’esprit tranquille.